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Global

L’aide aux migrants bloqués permet de voir l’émergence de nouvelles tendances en matière d’exploitation à des fins de travail forcé

Aujourd’hui, un nouveau groupe de cinq migrants sri lankais
envoyés à leur insu en Irak pour travailler comme
domestiques a pu bénéficier de l’aide de
l’OIM pour regagner le Sri Lanka. Ce cas, comme
d’autres, révèle une tendance émergente
en matière d’exploitation à des fins de travail
forcé et de traite d’êtres humains.



Depuis le début du mois de février, où
l’OIM est venue en aide à un groupe de 17 Sri Lankais
bloqués dans le nord de l’Irak après avoir
été envoyés à Arbil et engagés
pour travailler sur place par leur agent, l’Organisation est
venue en aide à 30 ressortissants de pays du Sud de
l’Asie.



Ce groupe de 5 personnes ainsi qu’un groupe de 8 Sri Lankais
aidés début mars a contacté l’OIM
après avoir entendu parler l’aide dont 17 personnes
ont pu bénéficier en février. Selon ces
hommes, ils ont été recrutés et engagés
par les mêmes agents que leurs compatriotes, puis
envoyés à Arbil pour travailler.



Presque tous ces Sri Lankais cherchaient à l’origine
un emploi dans la région du Golfe, pratique courante parmi
les travailleurs originaires du Sud de l’Asie et de la Corne
de l’Afrique. Il semble que certains aient été
leurrés par des recruteurs malhonnêtes et
envoyés en Irak à leur insu.



Les migrants ont déclaré qu’après
confiscation de leurs papiers, ils ont travaillé
jusqu’à 16 heures par jour, sept jours sur sept, comme
hommes de ménage ou domestiques pour à peine 100
dollars par mois et qu’ils n’avaient pas toujours la
possibilité de se mouvoir librement. Avant leur
départ, l’OIM leur a fourni un logement et s’est
chargée de convaincre leur agent de leur rendre leur
liberté.



Ces retours interviennent alors que la situation critique dans
laquelle se trouvent d’autres groupes de ressortissants
philippins, somaliens et éthiopiens, comprenant des femmes
et des familles attirées en Irak par la promesse d’un
travail sûr et bien rémunéré dans des
compagnies étrangères engagées dans la
reconstruction du pays, a été portée à
l’attention de l’OIM.



Ces migrants, mal rémunérés ou non
rémunérés, ont en réalité
été exploités par des employeurs locaux. Parmi
ces migrants, plusieurs femmes travaillant comme domestiques dans
le Nord de l’Irak ont déclaré qu’outre de
longues journées de travail, elles n’avaient aucune
liberté de mouvement.



L’OIM travaille actuellement en coordination avec les
autorités irakiennes et les autorités consulaires des
pays dont ces migrants sont originaires en vue de venir en aide
à ces groupes de migrants. Toutefois, en l’absence de
cadres institutionnels et légaux adéquats sur le
statut des travailleurs étrangers en Irak, il est
extrêmement difficile d’aider les personnes se trouvant
dans des situations de ce type.



Les travailleurs étrangers cherchant un travail en Irak
n’ont d’autre choix que de prendre contact avec des
entités de « recrutement » liées aux
réseaux de traite depuis que les autorités de
plusieurs pays traditionnellement fournisseurs de
main-d’œuvre comme les Philippines, l’Inde, le
Bangladesh et le Népal, ont officiellement interdit à
leurs ressortissants de travailler en Irak. Cette mesure fait suite
à une série d’enlèvement de travailleurs
étrangers en Irak en 2004 et en 2005.



« Bien que l’OIM ait permis l’évacuation
d’Irak de près de 7 000 migrants depuis 4 ans
grâce au soutien financier du gouvernement américain,
de récents événements ont
révélé l’émergence de nouvelles
formes d’exploitation » affirme Vincent Houver,
responsable des évacuations d’Irak de ressortissants
de pays tiers. « Cependant, pour de nombreuses personnes trop
endettées dans leur pays d’origine et qui n’ont
rien à gagner en y retournant, le choix de fuir l’Irak
et de regagner leur pays d’origine n’apparaît pas
toujours comme une évidence. »



En vue d’aborder le problème de l’endettement,
l’OIM agit afin de s’assurer que les migrants qui
bénéficient de l’aide de l’Organisation
puissent percevoir des aides à la
réintégration dans leur pays d’origine afin de
leur permettre de créer leur propre activité et
d’acquérir de nouvelles compétences.



Pour plus d’informations, veuillez contacter Vincent Houver,
Tél. : +962 79 622 89 55, Email : "paragraph-link-no-underline" href="mailto:vhouver@iom-iraq.net"
target="_blank" title="">vhouver@iom-iraq.net
, ou Priyantha
Kalatunge, OIM Sri Lanka, Tél. : +94 11 536 1941, Email :
class="paragraph-link-no-underline" href=
"
mailto:priyanthak@iomsrilanka.org" target="_blank" title=
"">priyanthak@iomsrilanka.org. Pour des entretiens en arabe,
veuillez contacter Redouane Saadi, OIM Genève, Tél. :
+41 22 717 4321, Email :
href="mailto:rsaadi@iom.int" target="_blank" title=
"">rsaadi@iom.int