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Conférence internationale sur l'aide aux victimes de la traite

Une conférence internationale de deux jours a
été organisée cette semaine à Bogota
sur les meilleures pratiques en vigueur en matière d'aide
aux victimes de la traite en Amérique Latine.

Organisée par l'OIM, le gouvernement colombien et le
Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme, et
financée par l'ambassade des Pays-Bas, cette
conférence a réuni des experts venus d'Argentine, de
Colombie, d'Equateur, du Panama, du Pérou et du Venezuela,
ainsi que des institutions gouvernementales et des ONG
basées en Colombie en vue d'améliorer l'aide aux
victimes de la traite du point de vue des droits de l'Homme.

Les pays participant à cette conférence ont
reconnu que l'aide aux victimes de la traite est une
priorité et qu'il est de leur devoir de condamner les
trafiquants. Les participants ont par ailleurs demandé
à ce qu'un plan d'action national soit élaboré
dans chaque pays définissant clairement les
responsabilités de chaque acteur et les investissements
nécessaires en vue de protéger et d'aider les
victimes.

A l'occasion de cette conférence, le bureau de l'OIM en
Colombie, en coopération avec le gouvernement colombien et
l'ambassade des Pays-Bas, a lancé une nouvelle publication
portant sur les procédures à suivre en Colombie pour
ce qui est de l'aide aux victimes de la traite.

Intitulée « Guide de l'aide aux victimes de la
traite en Colombie », cette publication a été
élaborée par 14 institutions étatiques, la
société civile et des organisations internationales.
Elle sera disponible en ligne sur le site du bureau de l'OIM en
Colombie ( "http://www.oim.org.co/modulos/contenido/default.asp?idmodulo=7"
target="_blank" title=
"">http://www.oim.org.co/modulos/contenido/default.asp?idmodulo=7).

Les autorités gouvernementales participantes ont
souligné une prise de conscience de la question de la traite
à des fins d'exploitation sexuelle mais également les
lacunes en matière de sensibilisation sur la traite à
des fins d'exploitation pour le travail.

Maria Isabel Nieto, Vice Ministre de l'Intérieur, a
souligné qu'une loi adoptée en Colombie en 2005 a
permis un pas en avant en définissant la traite
d'êtres humains comme un crime, en mettant en place des
mesures préventives, et en fournissant une aide aux
victimes, en particulier pour ce qui est du respect de leur vie
privée, de leur sécurité, de leur protection
et de leur retour.

Le bureau de l'OIM en Colombie est venu en aide à plus de
300 victimes depuis le lancement de son programme de lutte contre
la traite en 2001. Cependant, « ce chiffre ne
représente que la partie visible de l'iceberg car la plupart
des victimes colombiennes ne portent pas plainte soit parce
qu'elles ne font pas confiance aux autorités colombiennes
chargées de l'application de la loi, soit parce qu'elles
sont mal informées sur la marche à suivre, ou
simplement parce qu'elles ne sont pas conscientes d'être des
victimes » affirme Diego Beltrand, chef de mission de l'OIM
en Colombie.

Selon les chiffres du Département administratif de la
sécurité (DAS/Interpol) en Colombie, plus de 50000
Colombiennes pourraient être victimes de la traite à
des fins d'exploitation sexuelle à l'étranger.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Rocio Sanz

OIM Colombie

Tél. : 57.311 5619495 ou 57.1.594 64 10 ext. 142

E-mail : "mailto:rsanz@oim.org.co">rsanz@oim.org.co