À ce jour, les possibilités de migration offertes aux ressortissants égyptiens, marocains et yéménites sont régis par les politiques et pratiques en matière de migration de main-d’œuvre des pays de destination, tels que les pays du Conseil de coopération du Golfe et d’Europe. Si les autorités nationales des trois pays ciblés ont fait des efforts pour réglementer les pratiques de recrutement de leurs travailleurs migrants et pour améliorer leur protection d’un bout à l’autre de la chaîne d’approvisionnement en main-d’œuvre, on ignore dans quelle mesure les gouvernements respectifs ont pu renforcer leur système de gestion de la migration de main-d’œuvre et garantir à leurs ressortissants des normes de recrutement et de protection des droits élevées.
Pour combler cette lacune, le projet vise à renforcer, en Egypte, au Maroc et au Yémen, les capacités nationales permettant d’appliquer les normes internationales en matière de gestion de la migration de main-d’œuvre. A cet effet, il améliorera les données factuelles et les connaissances des autorités nationales s’occupant de la migration de main-d’œuvre, et facilitera le recrutement éthique des travailleurs migrants conformément aux normes internationales relatives aux droits de l’homme. Une analyse approfondie des systèmes de gestion de la migration de main-d’œuvre comprenant une évaluation des politiques, lois et capacités institutionnelles sera réalisée dans chacun des pays ciblés, et les discussions entre les parties prenantes nationales sur les moyens d’améliorer les pratiques de recrutement/gestion de la migration de main-d’œuvre dans chacun des pays ciblés et dans toute la région Moyen-Orient et Afrique du Nord seront facilitées en vue de formuler des recommandations d’action clés.