Communiqué
Global

Vidéo sur la traite et l'exploitation des enfants

En marge du forum organisé la semaine prochaine à
Vienne par l'Initiative mondiale des Nations Unies pour la lutte
contre la traite des êtres humains (UNGIFT), un partenariat
associant quatre agences de l'ONU, l'OIM et l'OSCE visant à
faire prendre conscience de la traite d'êtres humains et
à développer des moyens efficaces de lutte contre ce
fléau, l'OIM présente une vidéo sur le drame
des 173 000 Restavèks, ces enfants haïtiens
exploités à des fins de servitude domestique à
l'intérieur de leur pays.

Le système des Restavèks permet aux parents
n'ayant pas les moyens de s'occuper de leurs enfants de laisser
ceux-ci à des proches ou à des inconnus vivant dans
les zones urbaines. Ces enfants doivent faire le ménage, en
échange de vagues promesses d'une  éducation. En
réalité, leur vie n'est souvent que souffrance et
exploitation puisqu'ils sont réduits à l'esclavage
par leurs soi-disant  « hôtes ».

Certains d'entre eux parviennent à s'échapper et
sont par la suite aidés par les autorités avant
d'être  remis au Haitian Social Welfare Institute ou
à l'Institut pour le bien-être social et la recherche.
Ces enfants sont alors hébergés dans des centres
où l'on prend soin d'eux jusqu'à ce que leur famille
biologique soit retrouvée.

Le CAD (Centre d'action pour le développement) et
L'Escale, à Port au Prince, reçoivent un soutien
financier et technique de la part de l'OIM afin de fournir abri,
nourriture, aide médicale et psychosociale à ces
enfants jusqu'à ce que leurs parents soient retrouvés
et que les conditions soient réunies pour que ceux-ci
puissent retrouver leurs enfants.

Geslet Bordes, directrice du Programme de lutte contre la traite
des enfants de l'OIM à Haïti, affirme que le
système Restavek est une forme moderne d'esclavage et une
violation grossière des droits humains les plus
fondamentaux. 

"Tout le monde à Haïti pense que tout va bien, que
ce n'est pas un problème d'avoir un enfant domestique chez
soi. Mais qu'en est-il de la réalité ? Nous devons
surtout penser à l'avenir de ces enfants."

Lorsque les Restavèks grandissent, leurs "hôtes"
les jettent souvent à la rue, poussant les filles à
la prostitution et les garçons à la
délinquance.

Depuis 2005, l'OIM a aidé plus de 300 enfants restaveks
à être réunifiés avec leur famille.
Cinquante autres ont été identifiés et 30 ont
été placés dans des abris jusqu'à ce
suffisamment d'informations soient obtenues pour identifier leur
ville d'origine et leur famille.

Douze anciens restaveks ont également
bénéficié du programme de l'OIM par le biais
d'une formation professionnelle de trois mois accompagné
d'un financement pour l'établissement d'une cordonnerie,
d'une boulangerie, d'une fabrique de vêtements et d'autres
petites entreprises. 

Beaucoup d'enfants restaveks et d'enfants enlevés de chez
eux pour être placés dans des orphelinats viennent de
Jérémie, dans le département de Grande Anse,
une région pauvre et isolée du sud-ouest
d'Haïti. La plupart des familles de cette région ont
entre sept et neuf enfants et les parents sont incapables de
subvenir aux besoins vitaux tels que la nourriture, les soins et
l'éducation.

Des pratiques visant à amener les parents démunis
des régions les plus pauvres du pays à placer leurs
enfants dans les orphelinats représentent une autre forme
d'exploitation des enfants à Haïti.

Geslet Bordes explique: « Le trafiquant dit aux parents :
vous avez beaucoup d'enfants, vous devez en donner un ou deux car
vous recevrez de l'argent pour monter un petit commerce. En me
donnant vos enfants, vous leur donner une chance. »

Au mois d'août dernier, à la demande des
autorités haïtiennes, l'OIM et la Fondation
panaméricaine pour le développement (FUPAD) a remis
48 petits enfants de Jérémie qui avaient
été placés dans un orphelinat à
Port-au-Prince, où ils furent trouvés dans un
état de négligence. Leurs parents, trop pauvres pour
pourvoir à leurs besoins, ont été
trompés car ils espéraient que leurs enfants
recevraient de la nourriture et une éducation. Un certain
nombre avaient déjà été engagés
dans des procédures d'adoption internationales.

Le gouvernement haïtien, avec le soutien technique de
l'OIM, a pris des mesures pour élaborer des lois visant
à régler les problèmes relatifs à la
traite des êtres humains.

Les activités de l'OIM pour soutenir les efforts
nationaux pour lutter contre la traite d'êtres humains et
aider à fournir un soutien social et éducationnel aux
enfants vulnérables retournant dans leur famille sont
financées par le Bureau de la population, des
réfugiés et de la migration du gouvernement
américain (PRM), le gouvernement du Canada et par le Fonds
central d'intervention d'urgence de l'ONU (CERF).

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Judy Dacruz

E-mail: "mailto:jdacruz@iom.int" target="_blank" title=
"">jdacruz@iom.int

ou

"mailto:jdacruz@iom.int" target="_blank" title="">

Geslet Bordes

OIM Haïti

Tél.: +509 245 51 53

E-mail: "mailto:gbordes@iom.int" target="_blank" title=
"">gbordes@iom.int

À L'ATTENTION DES  DIFFUSEURS: Le script et la
vidéo peuvent être téléchargés
sur le site Internet de l'OIM: "paragraph-link-no-underline" href="http://www.iom.int" target=""
title="">www.iom.int