Communiqué
Global

Une nouvelle loi sur l'immigration permet de prononcer des peines de prison à l'encontre des trafiquants

Le trafic illicite de migrants est désormais passible de
deux à six ans de prison, selon la nouvelle loi costaricaine
sur l'immigration récemment approuvée par
l'Assemblée Nationale et signée par le
Président Oscar Arias.

Le bureau régional de l'OIM à San José,
agissant à la demande du gouvernement costaricain, a
apporté son expertise technique aux législateurs,
dont notamment un soutien sur les questions de protection des
migrants, de gestion des migrations, de traite des personnes et de
trafic illicite de migrants. Plusieurs des recommandations
spécifiques formulées par l'OIM concernant le trafic
illicite de migrants et la traite des personnes ont
été intégrées au texte
définitif.

La nouvelle loi, qui prendra effet en février 2010,
définit et reconnait désormais le trafic illicite de
migrants et la traite des personnes comme étant deux crimes
distincts mais interconnectés.

Bien qu'il n'y ait aucun chiffre officiel, il existe des preuves
avérées que le trafic illicite et la traite de
migrants ont lieu au Costa Rica.

Les trafiquants se servent du Costa Rica comme d'un tremplin
pour leur transport de migrants. En juin, les médias locaux
ont rapporté que 33 migrants africains ont été
abandonnés par leurs passeurs à Puerto Limón
sur la côte atlantique. Ils ont été
récupérés par les autorités,
placés en détention et expulsés quelques
semaines plus tard. Les migrants ont déclaré avoir
été dupés par le réseau de passeurs qui
leur a fait payé 7 000 dollars chacun pour le transport
jusqu'au Canada.

Toujours au moins de juin, les médias locaux et les
médias mexicains ont signalé le cas de deux femmes
costaricaines victimes de traite qui ont été
trouvées au Mexique. Elles ont été
emmenées par les trafiquants au Mexique à des fins
d'exploitation sexuelle. Elles ont réussi à
s'échapper et ont porté plainte contre les leaders du
groupe.

Dans le cadre de la Coalition nationale de lutte contre la
traite, l'OIM a proposé d'ajouter un statut migratoire
spécial afin d'offrir aux victimes de traite une protection
supplémentaire et un séjour temporaire pendant que la
procédure judiciaire contre les trafiquants est en cours,
dans le but de les aider dans leur processus de
rétablissement.

Les études menées par l'OIM confirment que le
Costa Rica est un pays d'origine, de transit et de destination pour
la traite, et que les femmes sont les plus touchées et les
plus exposées au risque de traite à
l'intérieur du pays ainsi qu'à l'étranger. Les
femmes et les mineurs sont victimes de traite au Costa Rica pour
alimenter la demande croissante d'exploitation sexuelle, et
notamment le tourisme sexuel.

Le Conseil d'Amérique Centrale des Ministres des Femmes
(COMMCA) confirme également que les femmes victimes de
traite sont amenées au Costa Rica depuis la Colombie, la
République Dominicaine, le Nicaragua et le Pérou
à des fins d'exploitation sexuelle, pour le travail
forcé dans les maquilas (usines d'assemblage), et pour le
travail domestique.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Ana Beatriz Fernandez

OIM San José

Tél. +506 222 15348, ext.136

E-mail : "mailto:afernandez@iom.int">afernandez@iom.int