Les migrants fuyant la violence en Libye et arrivant à
Zouarké, village isolé frontalier du Niger, ont
besoin d'eau, de nourriture et de soins en urgence.

Une équipe de l'OIM déployée à
Zouarké, la semaine dernière, avec de l'aide
d'urgence, a conclu que l'accès à l'eau était
le problème le plus urgent tandis que des milliers de
migrants transitent par le village, un groupement d'environ 20
huttes disposant de services limités.

Bien qu'un groupe de 3 800 migrants apparemment bloqué
dans le village depuis plusieurs semaines ait réussi
à partir par ses propres moyens, le personnel de l'OIM sur
le terrain a rapporté lors de l'évaluation
effectuée à Zouarké, l'arrivée de 16
camions, soit 1 200 migrants, dont des femmes et des enfants, en 24
heures.

« Le village n'a pas la capacité à fournir
de l'eau à plus de 500 migrants en même temps,
à partir d'un puits de 36 mètres de profondeur
», a déclaré Craig Murphy, responsable de
l'équipe d'évaluation de l'OIM.

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Même lors d'une journée durant laquelle seulement
200 personnes étaient au puits, un migrant a confié
à l'OIM qu'il avait fait la queue pendant cinq heures pour
remplir son jerrican. D'autres ont affirmé avoir attendu
plus longtemps. Le lendemain, après l'arrivée de 700
autres migrants dans le village, des bagarres ont
éclaté près du puits.

Les migrants restent généralement entre trois et
quatre jours pour se reposer, se soigner ou faire réparer
les camions en panne qui les transporteront enfin vers Faya, ce qui
augmente les tensions concernant l'accès à l'eau.

L'équipe de l'OIM a découvert qu'un certain nombre
de migrants arrivant à Zouarké était malade,
et n'avait pas accès aux soins médicaux dans le
village. Certains des migrants ont la rougeole et sont en
quarantaine dehors, sous quelques arbres, à juste une
centaine de mètres du reste de la population migrante,
assoupie près des camions.

Le préfet a confié à l'OIM que les
autorités avaient enregistré 15 décès
depuis le début de la crise en Libye. Trois personnes
étaient mortes à Zouarké et les autres avaient
trouvé la mort soit au Niger, soit sur le chemin en
direction de Faya.

L'équipe de l'OIM a distribué 15 cartons de
fournitures médicales, notamment des kits de vaccination
contre la polio donnés par le Comité de secours
international, afin de permettre à une infirmière
militaire de commencer à soigner les malades.

Un camion de l'OIM transportant de la nourriture, à
savoir de la farine, du riz, de l'huile et du sucre, est
également arrivé ce week-end. Cette aide sera
utilisée en vue de démarrer un programme d'aide
alimentaire pour les migrants, après leur périple
long et exténuant, à bord de camions
surchargés, depuis Gatroun et d'autres villes libyennes.

Compte tenu des dizaines de milliers de Tchadiens qui seraient
toujours présents à Gatroun et dans le sud de la
Libye et qui devraient passer par Zouarké dans les prochains
jours et semaines, l'OIM installe un nouveau centre dans le
village, point relais  à mi-parcours entre Gatroun et
Faya.

Ce nouveau centre fournira de la nourriture, de l'eau, des abris
et des soins médicaux aux migrants fuyant la Libye.

Il complétera les efforts de l'OIM visant à
améliorer les conditions de vie de milliers de migrants qui
voyagent le long de cette route avant leur arrivée à
Faya, où ils seront ensuite évacués par
l'Organisation vers différentes destinations au Tchad,
notamment à N'Djamena, la capitale.

Depuis le début de la crise, plus de 25 000 Tchadiens ont
effectué le long périple en camion, depuis la Libye
vers le Tchad, en passant par le Niger, forcés d'emprunter
cet itinéraire afin d'éviter les terrains
minés le long de la bande d'Aozou qui sépare la Libye
et le Tchad.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Jemini Pndya

OIM Genève

Tel: + 41 22 717 9486

       + 41 79 217 3374

E-mail: "mailto:jpandya@iom.int">jpandya@iom.int 

ou

Qasim Sufi

OIM Tchad

Tel: + 235 62 900 674

E-mail: qsufi@iom.int