Communiqué
Global

Une étude débute sur les dynamiques de retour des déplacés iraquiens

Iraq - L’OIM en Iraq entreprend une étude pour examiner les facteurs qui limitent la volonté des Iraquiens déplacés de rentrer dans leur lieu d’origine.

L’étude est proposée en réponse à la crise actuelle du déplacement, qui a débuté en janvier 2014 en raison des territoires acquis par l’EI au nord et au centre de l’Iraq, et à la reprise de certaines de ces zones par les forces de la coalition.

Entre janvier 2014 et septembre 2016, la Matrice de suivi des déplacements de l’OIM en Iraq a identifié plus de 900 000 personnes de retour et plus de 3,3 millions de personnes déplacés à travers le pays.

L’étude sur le terrain sera déployée dans cinq districts et huit sous-districts à travers les zones touchées en Iraq. Une formation début octobre a permis de familiariser les personnes de référence à la collecte des données pour le questionnaire et leur a enseigné les méthodologies et les meilleures pratiques de la recherche pour la collecte des données sur le terrain. La collecte actuelle de données auprès des communautés locales vient juste de commencer.

Les objectifs de l’étude sont de comprendre quels sont les dynamiques et les acteurs impliqués dans la décision de retour, notamment ceux qui ont une plus grande influence dans la décision, et à quel niveau la décision est prise (famille ou communauté) ; d’enquêter sur les obstacles pendant et après le processus de retour ; et d’évaluer le niveau de tensions communautaires dans les lieux choisis, en se centrant sur les facteurs sous-jacents et sur l’identification des acteurs potentiels pour favoriser le compromis entre les groupes communautaires.

Les représentants de ces groupes communautaires sont bien informés sur le contexte, les facteurs et les dynamiques communes de leurs groupes respectifs. Un ensemble d’entretiens approfondis qualitatifs avec les dirigeants communautaires a donc a été choisi comme méthode privilégiée pour cette phase de la recherche. Une deuxième phase permettra de rassembler les opinions des personnes de retour et des déplacés internes en menant à bien une étude quantitative complémentaire.

« Malgré le nouveau déplacement, des centaines de milliers d’Iraquiens sont retournés dans les zones libérées, tandis que d’autres ne peuvent pas rentrer en raison de divers facteurs qui méritent une évaluation approfondie. Cette étude mettra en évidence les groups d’Iraquiens qui se trouvent dans des situations de déplacement prolongé et qui sont souvent négligés en faveur des nouveaux déplacés et apportera des renseignements sur les zones de retour et sur les complexités des décisions des Iraquiens déplacés de rentrer ou de rester », a déclaré Thomas Weiss, chef de mission de l’OIM en Iraq.

Pour aider et préparer les éventuels autres retours de populations déplacées en Iraq, l’OIM préside le Groupe de travail sur les retours, établi au sein de l’équipe de pays chargée de l’action humanitaire, en vue d’émettre des recommandations pour les gouvernorats concernés par les retours et de donner des conseils techniques aux partenaires, au gouvernement et à la société civile, afin de soutenir la mise en œuvre des retours en fonction des normes internationales.

Cette étude fait partie d’un projet de huit mois financé par le Service de l’UE à l’aide humanitaire et à la protection civile (ECHO). Le rapport final devrait être publié en février 2017.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Sandra Black, OIM Iraq, Tel. +964 751 234 2550, Email: sblack@iom.int