Communiqué
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Une chanson d’excuses composée par des Colombiens démobilisés contribue à la réconciliation nationale

Colombie - Un nouveau jour se lève… Je sais qui je suis, même si beaucoup ne comprennent pas… Pour trouver des solutions, la guerre n’est pas une option. Et pour trouver la paix, nous ouvrons notre cœur. C’est ainsi que commence Pido Perdón (Je demande pardon), une chanson composée par un groupe appelé La Iguana et deux Colombiens démobilisés qui participent au processus de réintégration du gouvernement.

« La chanson est une manière pour nous, les démobilisés, de demander aux Colombiens de nous donner une chance, de leur montrer ce que nous ressentons et aimons. Nous savons que nous avons fait des erreurs et pour cela nous leur demandons pardon », a déclaré Lida Cortés, l’une des combattantes démobilisées qui chantait avec La Iguana, lors du lancement officiel de la chanson et du clip vidéo dans la ville de Cali.

Pido Perdón a été enregistrée dans le cadre d’une stratégie plus large de réintégration et de réconciliation nationale intitulée « Pas à Pas », financée par l’Agence colombienne de réintégration (ACR), le Centre national pour la mémoire historique, le Bureau du procureur, l’OIM et l’Agence américaine pour le développement international (USAID).

« Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles en tant que Colombiens, nous devons demander pardon et cette chanson parle de ça. Elle parle de personnes qui ont fait des erreurs et ont fait du mal à la Colombie, à leur famille et à eux-mêmes. Nous devons comprendre que nous méritons tous une seconde chance », a ajouté Andrés (Gota), l’un des chanteurs de La Iguana.

« Nous ne demandons pas aux gens d’oublier, car le passé ne peut pas être effacé, mais nous leur demandons de trouver une autre voie vers la paix par le biais du pardon », a souligné Fido, producteur et chanteur.

La chanson raconte l’histoire vraie de certains anciens combattants. L’une des histoires est centrée sur un jeune homme du nom d’Angel qui, à 13 ans, décide de rejoindre un groupe armé illégal, dupé par des promesses d’argent et par le pouvoir qu’il pensait détenir en ayant une arme.

Andrés, qui a écrit les paroles, a expliqué que l’histoire de Lida et ses mots l’ont inspiré pour écrire une partie du refrain. « Je veux redémarrer, montrer que je peux. Je veux dire que je suis désolée. » Avec ces mots, Lida ne cesse de demander à ses compatriotes colombiens de lui pardonner. 

« L’OIM souhaitait participer à cette stratégie car la réconciliation est la clé d’une paix durable et véritable. Ce type d’initiatives doit aller de pair avec des décisions et actions politiques ; elles contribuent toutes à rétablir la confiance », a déclaré Marcelo Pisani, chef de mission de l’OIM en Colombie.

« Notre Agence est convaincue que l’expression culturelle peut permettre de reconstruire un pont solide pour restaurer le tissu social de notre société. Il est très important d’arrêter la stigmatisation des personnes démobilisées qui tentent véritablement de se réintégrer dans la société », a déclaré Alejandro Eder, Directeur général de l’ACR.

Jusqu’ici, plus de 55 000 combattants opposés au gouvernement ont été démobilisés, dont 32 000 étaient membres des Autodéfenses unies de Colombie (AUC) démobilisés collectivement entre 2003 et 2006. Quelque 23 000 autres issus de groupes de guérilla ont été démobilisés individuellement.

Pour visionner les clips vidéo de Pido Perdón en espagnol, veuillez vous rendre sur : http://www.youtube.com/watch?v=-mwzbCKLM4Y

Pour regarder la version sous-titrée en anglais, veuillez vous rendre sur: http://www.youtube.com/watch?v=a6gi6LGyZvs

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Jadin Vergara
OIM Colombie
Tel: 571 639 7777 Ext. 1715
Email: jvergara@iom.int