Communiqué
Global

Stratégie régionale pour la prévention, la protection, le retour et la réintégration des mineurs qui migrent depuis l’Amérique centrale

Costa Rica - Cette semaine, l’OIM se joint aux premières dames du Guatemala, du Honduras et du Panama, aux responsables du gouvernement, à la société civile et aux organisations internationales pour débattre des flux migratoires des mineurs voyageant seuls ou accompagnés d’un adulte, et élaborer une stratégie régionale visant à aider, protéger, rapatrier et réintégrer cette population vulnérable.

Des hauts représentants du Guatemala, du Costa Rica, d’El Salvador, du Honduras, du Nicaragua et du Panama, des officiers de la migration et fonctionnaires consulaires, ainsi que du personnel des ministères des affaires étrangères et des organismes et ONG œuvrant pour l’éducation, la famille et l’aide sociale sont réunis dans la ville d’Antigua, au Guatemala, inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO, afin d’examiner attentivement la tendance croissante de la migration des enfants et adolescents dans la région et d’élaborer une stratégie régionale pour protéger les enfants migrants.

Les participants analyseront les besoins de chaque groupe de mineurs non accompagnés (garçons et filles et adolescents), notamment de ceux qui migrent pour travailler, des mineurs issus de communautés autochtones, et de ceux qui sont tombés dans le piège de la traite. Ils centreront également les débats sur les actions nationales et régionales mises en œuvre pour aider et protéger les mineurs.

« Chaque année, un nombre inconnu de mineurs non accompagnés d’origine centre-américaine se rendent dans les pays voisins ou plus au nord, notamment aux Etats-Unis, pour rejoindre des proches ou fuir la pauvreté et la violence domestique. Ces mineurs sont les plus vulnérables de tous ceux qui franchissent les frontières, et sont exposés aux dangers de l’exploitation, des agressions sexuelles, de la maltraitance, du vol, des enlèvements et même de mort », a confié Robert Paiva, Directeur régional de l’OIM pour l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale et les Caraïbes.

D’après plusieurs études réalisées dans les pays d’Amérique centrale, les mineurs citent également de plus en plus le harcèlement de la part des gangs criminels comme motif de migration. Certains mineurs interrogés ont affirmé avoir reçu de violentes menaces de la part de membres de gangs pour avoir refusé de rejoindre leurs rangs.

D’après l’Institut national mexicain des migrations, en 2012, quelque 13 000 mineurs non accompagnés originaires d’Amérique centrale ont traversé la frontière mexicaine pour se rendre aux Etats-Unis.

Le Département américain de la sécurité intérieure rapport qu’en 2011, environ 14 000 mineurs ont été arrêtés à la frontière sud des Etats-Unis, dont une majorité de Guatémaltèques, de Honduriens et de Salvadoriens. Une étude réalisée en 2012 par la Commission des femmes pour les réfugiés a révélé qu’en juin 2012, à la mi année, les autorités américaines avaient déjà détenu le double du nombre de mineurs non accompagnés par rapport au nombre annuel de détentions des années précédentes.

« Une fois que les mineurs sont rapatriés dans leur pays d’origine, ils sont exposés aux risques d’être recrutés par les gangs ou d’être passés à tabac et même tués s’ils refusent de les rejoindre », a ajouté Robert Paiva.

« L’OIM espère que cette réunion sera porteuse de résultats concrets pour aider les milliers de mineurs qui quittent leur pays ou qui sont rapatriés dans leur communauté d’origine chaque année. Les délégations des gouvernements ont exprimé un réel intérêt et ont pour objectif de concevoir un plan d’action visant à renforcer les mécanismes d’identification, de protection, d’aide psychosociale, de retour et de réintégration à long-terme de ces enfants, d’un point de vue régional et de manière coordonnée », a expliqué Agueda Marin, responsable régionale de l’OIM pour les migrations.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Agueda Marin
OIM Costa Rica
Tel: +506 22.12.53.02 ext.302
Email: amarin@iom.int