Communiqué
Global

Situation de plus en plus insoutenable pour des dizaines de milliers de déplacés en Côte-d'Ivoire

Les conditions pour des dizaines de milliers de
déplacées internes trouvant refuge dans une mission
catholique dans la ville de Duékoué, à l'ouest
de la Côte-d'Ivoire, sans accès à la
nourriture, à l'eau et aux abris, deviennent de plus en plus
insoutenables, selon l'OIM.

Un prêtre de la mission a informé l'OIM que la
majorité des déplacés n’a pas
mangé depuis deux jours et que 80 000 rations alimentaires
et sets de cuisine sont urgemment nécessaires.

Il a également souligné à l'OIM le besoin
urgent d’enlever les corps gisant dans les rues de la ville
et près de la mission.

Les fournitures médicales faisaient partie des besoins
prioritaires, en particulier en raison du nombre de
déplacés, y compris des femmes touchées par
des balles perdues, qui nécessitaient une attention et des
soins médicaux. Il n'y a pas d'infrastructures
médicales à Duékoué.

La situation en matière d'eau s’était
cependant améliorée avec la remise en service de
l'électricité permettant d’alimenter une pompe
à eau.

Cependant, il existe des inquiétudes croissantes par
rapport aux femmes enceintes sur le site, qui ont besoin
d'être relogés urgemment vers des zones plus
sûres.

En raison du surpeuplement massif à la mission, un site
alternatif accueillant la plupart des déplacés est
mis à disposition, mais les abris et autre aide humanitaire
restent nécessaires.

 

Un nombre indéterminé de personnes a également
trouvé refuge dans un site près du camp de la mission
des Nations Unies en Côte-d'Ivoire, en ville.

L'OIM a par ailleurs appris que des milliers de personnes qui
ont quitté Duékoué ces derniers jours pour
Guiglo, sont désormais bloqués en chemin, craignant
pour leurs vies et souhaitant retourner à
Duékoué.

Grâce à la demande des prêtres de la mission
catholique et d’autres missions à
Duékoué, d’une aide urgente de la part de la
communauté humanitaire, une mission d'évaluation
inter organisations qui inclut le gouverneur de Man et l'OIM, doit
se rendre aujourd'hui, à Duékoué, si les
conditions de sécurité le permettent.

 

Le gouverneur, accompagné d'un aîné de la
communauté de déplacés, avait
déjà évalué les besoins de milliers de
personnes regroupées autour de Péhé, dont des
centaines de femmes enceintes. Parmi eux, un groupe de 2 000
déplacés internes aurait été
attaqué la semaine dernière par des mercenaires. Lors
de l'assaut, trois des déplacés auraient
trouvé la mort, des femmes auraient été
violées et des biens dérobés.

Ailleurs à Abidjan, les lourds affrontements ne
permettent plus à l'OIM d’évacuer un
troisième groupe de près de 600 Mauritaniens cette
semaine, comme prévu. Ils seront aidés lorsque les
conditions de sécurité le permettront.

L'OIM a reçu la demande d’aider à
évacuer plus de 50 000 migrants bloqués en
Côte-d'Ivoire vers la Mauritanie, la Guinée, le
Sénégal, le Burkina Faso et le Mali.

L'Organisation continue également d’aider ceux qui
traversent les frontières vers les pays voisins, pour fuir
la violence en Côte-d'Ivoire et prévoit d'aider
jusqu’à 100 000 migrants au cours des six prochains
mois.

Pour plus d'informations veuillez contacter:

Jean-Philippe Chauzy

IOM Geneva

Tel: +41 22 717 9361

       +41 79 285 4366

E-mail: "mailto:jpchauzy@iom.int">jpchauzy@iom.int

or

Jemini Pandya

Tel: +41 22 717 9486

       +41 79 217 3374

E-mail: "mailto:jpandya@iom.int">jpandya@iom.int