Communiqué
Global

Publication d'une étude comparant les remises de fonds des hommes et des femmes

Une nouvelle étude menée par l'OIM et l'Institut
international de recherche et de formation pour la promotion de la
femme des Nations Unies (INSTRAW) révèle que les
hommes qui migrent sans leur famille ont tendance à
créer une nouvelle famille dans le pays de destination et
cessent d'envoyer de l'argent à leur famille restée
au pays.

Cette étude, intitulée « Género y
Remesas: Migración colombiana del AMCO hacia España
» (Remises de fonds en fonction du genre des migrants :
migrants colombiens de la zone métropolitaine centre-ouest
partis en Espagne), confirme que lorsque les femmes migrent, les
enfants restent généralement au pays et sont
confiés à leur grand-mère. La
réunification familiale s'effectue
généralement dans le pays de destination et peu de
femmes rentrent au pays.

Cette étude a été menée en Espagne
et en Colombie, dans la zone métropolitaine centre-ouest
(AMCO en espagnol), une zone de culture du café comptant 1,2
million d'habitants, bordée par le triangle
économique colombien comprenant les villes de Bogota, de
Medellín et de Cali.

Bien que l'expérience de la migration et sa
finalité soient différentes selon les sexes, les
tendances en matière de remises de fonds sont très
similaires si l'on prend compte des sommes envoyées par les
migrants.

Cette étude révèle cependant que bien que
les sommes envoyées soient similaires, elles
représentent une charge plus lourde pour les femmes dont les
salaires sont bien inférieurs à ceux des migrants
hommes. En dépit de ces disparités en termes de
revenus, les femmes envoient de l'argent plus souvent et sur de
plus longues périodes. Les remises de fonds des femmes
migrantes de la région AMCO représentent 54 pour cent
des remises de fonds dans cette région. En 2006, les
migrants colombiens ont envoyé 4,2 milliards de dollars dans
leur pays d'origine au travers des remises de fonds.

Cette étude révèle par ailleurs que lorsque
les femmes migrent et envoient de l'argent au pays, on constate une
nette amélioration des stratégies familiales en
termes d'investissements, en particulier en matière de
logement. Les auteurs expliquent cependant que ce
phénomène n'est pas lié aux sommes
envoyées, mais au fait que les maris restés au pays
contribuent également aux finances familiales. En revanche,
concernant les femmes dont les maris ont migré, les
investissements sont considérablement moins importants et
les sommes envoyées sont dépensées pour
subvenir aux besoins les plus élémentaires. En effet,
les hommes disent pour la plupart avoir migré pour que leur
femme arrête de travailler et reste à la maison pour
s'occuper de la famille.

Cette étude souligne par ailleurs que les femmes migrent
pour améliorer la vie de leur famille. Cependant, elles
migrent souvent pour échapper aux problèmes
domestiques, en particulier aux violences physiques.

« Lorsque j'ai décidé de migrer, j'ai
préféré mentir. J'ai dit à mon mari que
je le ferai venir dès que possible. Mais je savais que je
lui mentais : j'avais décidé qu'il fallait mettre un
terme à cette situation. Je ne supportais plus notre vie. Il
était violent. J'ai très peu de bons souvenirs de
notre vie commune » a déclaré une femme
migrante interviewée en Espagne.

D'après le Département des statistiques colombien
(DANE en espagnol), 3,3 millions de Colombiens vivaient à
l'étranger en 2005, soit 7,3 pour cent de la population. Les
principaux pays de destination sont les Etats-Unis (35,4%),
l'Espagne (23,3%) et le Venezuela (18,5%).

Cette étude est basée sur une étude sur les
migrations internationales et une étude sur les remises de
fonds de l'OIM, ainsi que sur des interviews de migrants (hommes et
femmes) en Espagne et de familles de la région AMCO.

Cette étude est disponible sur Internet, "paragraph-link-no-underline" href=
"http://www.oim.org.co/modulos/contenido/default.asp?idmodulo=89&did=776">http://www.oim.org.co/modulos/contenido/default.asp?idmodulo=89&did=776

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