Népal - Alors que le nombre de travailleurs migrants népalais partant à l’étranger pour trouver de meilleures opportunités d’emploi croît chaque année, le recrutement non éthique expose de nombreux migrants vulnérables à des conditions de travail injustes, à l’exploitation et à la traite.

Une réunion consultative avec des agences de recrutement étrangères organisée cette semaine par le gouvernement et l’OIM à Katmandou a marqué une avancée dans la garantie de leur protection.

Au Népal, conformément  à la Loi de 2007 sur l’emploi à l’étranger seuls les « mandataires » titulaires d’une licence peuvent recruter des travailleurs migrants pour le compte d’employeurs.  

En réalité, les migrants sont souvent dupés par des agences de recrutement malhonnêtes, qui demandent des frais excessifs pour leurs services, qui confisquent les passeports ou produisent des documents non officiels, ce qui accroît le risque d’abus et d’exploitation de la part des employeurs.

« Le recrutement non éthique a des conséquences négatives pour tous les acteurs concernés par le recrutement international, aussi bien pour les travailleurs que leurs employeurs ou que les recruteurs éthiques qui se retrouvent dans une position injustement désavantageuse », déclare Maurizio Busatti, chef de mission de l’OIM au Népal.

Suite à une analyse du contrôle du recrutement au Népal, l’OIM a recommandé la création d’une nouvelle unité de contrôle et l’élaboration de procédures opérationnelles normalisées. L’OIM a également présenté son projet de « Système d’intégrité du recrutement international » (IRIS en anglais), qui vise à réunir les recruteurs et employeurs internationaux en vue d’établir des normes de recrutement éthiques et équitables.

« En s’engageant à respecter un code de conduite éthique commun, tous les acteurs auront l’assurance que leurs homologues fournissent des services justes et transparents. Cette solution peut profiter non seulement aux migrants mais également aux recruteurs et aux employeurs, et ainsi permettre de tirer le meilleur parti de la migration de main-d’œuvre », fait remarquer Maurizio Busatti.

La consultation a été présidée par Suresh Man Shrestha, Secrétaire du Ministère du travail et de l’emploi (MoLE), avec l’aide de l’Union européenne et du Fonds de développement de l’OIM. Des représentants du MoLE, du Département de l’emploi à l’étranger et de l’Association népalaise des agences de recrutement à l’étranger (NAFEA) étaient également présents.

Pour plus d’information, veuillez contacter

Ken Matsueda
OIM Népal
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