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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Profile migratoire : le pays attire les migrants de la région mais perd la main-d'œuvre hautement qualifiée
Un profil migratoire de l'OIM publié aujourd'hui
révèle que le pays continue d'attirer les migrants de
la sous-région bien que de plus en plus de Nigérians
qualifiés émigrent en quête d'un emploi
à l'étranger.
D'après la Commission nationale de la population, le
nombre d'immigrants qui résident au Nigéria a plus
que doublé ces dernières décennies, passant de
447 135 à 971 450 individus en 2005. Le profil montre que la
majorité des immigrants au Nigéria (74%) provient de
pays voisins de la Communauté Economique des Etats d'Afrique
de l'Ouest (CEDEAO) et que ce nombre a considérablement
augmenté au cours des dix dernières années,
passant de 63% en 2001 à 97% en 2005.
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target="" title="">2009 Nigeria Country Profile
Selon la Banque centrale du Nigéria et l'Institut
nigérian de la recherche économique et sociale,
l'économie nigériane a connu une croissance de 5,5 et
6,4 pour cent par an entre 2004 et 2007. L'industrie
pétrolière représente le moteur principal de
croissance et attire les travailleurs migrants hautement
qualifiés. Cependant, la croissance économique
récente est également liée au secteur
informel, qui attire en général la main-d'uvre
nationale et internationale peu qualifiée.
Bien que la situation générale au Nigéria
se soit quelque peu améliorée ces dernières
années, le pays a encore du chemin à parcourir avant
d'atteindre les Objectifs de développement du
Millénaire. Le pays est le troisième pays du monde
qui compte le plus de malades atteints du VIH/SIDA, juste
derrière l'Inde et l'Afrique du Sud et son indice de
développement humain est parmi les plus faibles du monde
(125ème sur 151).
Malgré l'importance du Nigéria comme pays de
destination pour les migrants de la région, le rapport
souligne cependant que les flux d'émigration depuis le
Nigéria sont plus nombreux que les flux d'immigration vers
le Nigéria. Le taux négatif de migration nette pour 1
000 personnes augmente en effet progressivement, passant de 0,2 en
2000 à -0,3 en 2005 et cette tendance devrait se poursuivre.
D'après certaines estimations récentes, le taux de
migration nette pourrait atteindre 0,4 en 2010.
Les estimations du Centre de recherche et de
développement sur la migration, la mondialisation et la
pauvreté (DRC), qui s'appuient sur le recensement de 2000,
indiquent que 1 041 284 ressortissants nigérians vivent
à l'étranger, principalement au Soudan (24%), suivi
des Etats-Unis (14%) et du Royaume-Uni (9%). De nombreux
émigrants nigérians s'installent également au
Cameroun (8%) et au Ghana (5%).
Bien qu'il soit difficile d'obtenir des données
concrètes sur les compétences des migrants, il
semblerait y avoir un lien fort entre le niveau élevé
de compétence et la migration. D'après les
dernières estimations de 2000, 10,7 pour cent de la
population hautement qualifiée qui a été
formée au Nigéria travaillait à
l'étranger, essentiellement dans les pays de l'Organisation
de coopération et de développement économiques
(OCDE).
Le rapport indique qu'en moyenne 64 pour cent de la population
émigrante nigériane possède un diplôme
supérieur, 14 pour cent des tous les médecins
formés au Nigéria travaillent à
l'étranger, dont 09 pour cent aux Etats-Unis et au
Royaume-Uni.
En ce qui concerne les flux de rapatriements de fonds vers le
Nigéria, la Banque centrale du Nigéria (CBN) note une
augmentation spectaculaire, passant de 2,3 milliards de dollars en
2004 à 17,9 milliards en 2007, soit 6,7 pour cent du
PIB.
Les Etats-Unis représentent la plus grande part des
rapatriements de fonds officiels, suivi par le Royaume-Uni,
l'Italie, le Canada, l'Espagne et la France. Sur le continent
africain, l'Egypte, la Guinée équatoriale, le Tchad,
la Jamahiriya arabe libyenne et l'Afrique du Sud sont des pays
d'origine importants pour les rapatriements de fonds vers le
Nigéria, alors que la Chine est le pays qui rapatrie le plus
de fonds en Asie.
Le rapport indique également une augmentation
marquée du nombre de Nigérians qui émigrent
pour obtenir un diplôme. Entre 2000 et 2006, le nombre
d'étudiants nigérians à l'étranger a
plus que doublé, passant de 10 000 à 22 000, dont la
majorité étudie dans des universités aux
Etats-Unis.
Par conséquent, le nombre total de personnes titulaires
d'un diplôme supérieur a diminué, passant de 90
579 en 2002/2003 à 39 509 en 2005/2006.
L'une des conséquences de ce phénomène est
l'absence de capital humain qui permettrait de faire face à
la demande de main-d'uvre hautement qualifiée sur le
marché du travail. Le Ministère de la santé a
révélé que 8 pour cent de ses 39 210
médecins et 2 773 dentistes sont des ressortissants
étrangers.
Malgré la baisse du taux de chômage officiel,
passant de 12% en 2005 à 9% en 2008, la main-d'uvre
totale continue d'excéder la demande, une tendance qui va
probablement se poursuivre, étant donné que le
Nigéria est l'un des dix pays les plus peuplés du
monde et a l'un des taux de croissance de la population les plus
rapides (2,38% en 2008).
D'après ce chiffre, la population nigériane
devrait doubler sa population actuellement estimée à
146 millions d'individus et le chômage devrait par
conséquent augmenter et provoquer encore plus de flux
d'émigration, à moins que le marché
puisse absorber le surplus de main-d'uvre qui en
découlera.
Un examen des données disponibles pour le profil
migratoire du Nigéria révèle plusieurs
problèmes, notamment : la nécessité de mettre
en place une stratégie nationale de gestion des
données migratoires pour le suivi de la migration aussi bien
interne qu'externe, un financement inadéquat pour la
formation et le recrutement du personnel pour enregistrer et
contrôler les tendances migratoires et effectuer des
contrôles aux oints d'entrée et de sortie, l'absence
d'un système centralisé et d'une entité
officielle mandatée pour coordonner les questions
migratoires au sein des ministères du gouvernement.
Ceci dit, le Nigéria est l'un des seuls pays en Afrique
de l'Ouest à avoir élaboré un projet de loi
nationale sur la migration qui devrait être ratifiée
par l'Assemblée Nationale. Ce projet de loi nationale vise
entre autres à établir une autorité centrale
chargée des migrations au sein du gouvernement et à
lutter contre l'absence des questions migratoires dans les plans de
développement du Nigéria tels que la stratégie
économique nationale de développement de l'emploi
(NEEDS) et les parties prenantes des autorités locales et
nationales (SEEDS et LEEDS).
En plus de soutenir la mise en uvre de cette
législation, le rapport émet les recommandations
suivantes : déterminer clairement le rôle de la
Commission nationale pour les réfugiés, qui sera
chargée de coordonner les activités de gestion de la
migration ; se centrer sur les questions de migration interne et
externe puisqu'il s'agit d'un signe avant-coureur de flux
migratoires internationaux, que ces flux se produisent à
relativement grande échelle et qu'ils sont essentiels pour
appréhender le niveau de développement du pays ;
mettre l'accent sur l'importance stratégique des migrations
dans le développement en s'assurant que le gouvernement
donne son soutien entier pour officialiser et mettre en uvre
la politique nationale su la migration.
Le profil migratoire du Nigéria 2009 peut être
téléchargé sur :
Pour plus d'informations, veuillez contacter:
Jobst Koehler
OIM Genève
Tel: +41 22 717 92 60
E-mail:
"mailto:jkoehler@iom.int">jkoehler@iom.int
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Frank Laczko
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