L'OIM, la Banque interaméricaine de
développement et les bureaux des premières Dames de
Bolivie, de Colombie, du Salvador et du Paraguay lancent le 1er
mars un projet régional de lutte contre la traite des
enfants dans ces pays.

Ce projet ne se contentera pas de contribuer
à la lutte contre la traite des enfants, il vise
également à sensibiliser les populations sur les
problèmes de santé sexuelle et reproductive et sur
des thèmes apparentés comme la violence
domestique.

Un projet pilote de 15 mois se fondera sur les
meilleures pratiques dans le domaine de la lutte contre la traite
au Pérou. Plus de 100 professeurs issus
d’écoles de chaque pays recevront une formation sur la
traite des êtres humains. Cette formation devrait
sensibiliser dans un premier temps plus de 4000
élèves des écoles primaires et
secondaires.

"L'OIM et ses partenaires espèrent que
cet effort de sensibilisation touchera également les
parents, les voisins, les autorités locales et le grand
public", dit Dolores Cortés, chargée de liaison
à Lima.

Dans chaque pays, un établissement
scolaire sera chargé de transmettre les connaissances
acquises auprès d’autres écoles. Le projet a
aussi pour but d’inscrire le thème de la traite des
êtres humains dans les programmes scolaires.

D'après le rapport 2005 sur la traite
des êtres humains publié par le département
d’Etat américain, la Bolivie est un pays d'origine et
de transit pour la traite des hommes, des femmes et des enfants
vers les pays voisins d'Amérique du Sud, l'Espagne, le Japon
et les Etats-Unis où ils sont soumis au travail forcé
et à l'exploitation sexuelle. La traite des enfants a
également lieu à l'intérieur du pays pour
l'exploitation sexuelle et le travail forcé dans les
secteurs miniers et agricoles. En outre, la pauvreté force
des milliers d'enfants à quitter les zones rurales pour
aller dans les zones urbaines, où ils sont alors à la
merci des trafiquants qui les utilisent dans le commerce du
sexe.

D'après le même rapport, la
traite des enfants à l'intérieur des
frontières à des fins d'exploitation sexuelle est
aussi un problème grave en Colombie. Ce pays est
également un pays d'origine et de transit pour les femmes et
les fillettes emmenées à l'étranger pour y
être exploitées sexuellement. La situation est
similaire au Salvador, à la différence près
que le pays est en outre la destination d'enfants et de femmes
originaires du Nicaragua et du Honduras.

Au Paraguay, les enfants sont emmenés
en Argentine, en Espagne et au Brésil à des fins
d'exploitation sexuelle et de travail forcé. Ces enfants ont
également victimes de la traite à l'intérieur
des frontières, des zones rurales vers les villes où
ils sont exploités sexuellement et en temps que domestiques.
La traite le long de la frontière
Brésil-Paraguay-Argentine demeure un problème
récurrent.

Pour plus d'informations, veuillez contacter
:

Dolores Cortes

OIM Lima

Téléphone: +511 2217209,

Courrier électronique:
href="mailto:dcortes@iom.int" target="_blank" title=
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