Communiqué
Global

Nouvel accord de coopération avec le G5 Sahel pour renforcer la gestion et la gouvernance des migrations

Des mères résilientes et leurs enfants trouvent un refuge temporaire à Ouallam dans un contexte d’aléas climatiques et de déplacement. Photo : OIM 2022/Nathalie Oren

Genève – L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le G5 Sahel ont signé, hier, un accord visant à renforcer la coopération régionale et intra-étatique dans tous les domaines relatifs à la mobilité humaine comme accélérateur du renforcement de la résilience, du développement et de la gouvernance intégrée des migrations aux frontières dans les pays du G5 Sahel.  

« Pour l'OIM, la coopération régionale est essentielle afin, notamment, d’assurer une migration sûre, ordonnée et régulière et de répondre efficacement aux défis multisectoriels liés à la mobilité humaine et aux déplacements forcés », a déclaré le Directeur général de l'OIM, António Vitorino, mercredi à Genève, après avoir signé l'accord de coopération avec le Secrétaire exécutif du G5 Sahel, l'Ambassadeur Eric Tiare.  

« Notre présence sur le terrain est un atout considérable pour faire avancer l’adaptation locale des actions et des réponses dans le cadre du lien entre l'action humanitaire, le développement et la paix, et ce dans chaque pays de la région mais aussi au sein de la région dans son ensemble ».  

Couvrant une vaste zone au sud du désert du Sahara, les quelque 400 millions de personnes vivant dans 10 pays du Sahel sont confrontées à de nombreux défis, notamment le manque d'emplois et d'infrastructures, les conflits et les changements climatiques, qui ont chacun un impact sur les décisions que prennent les gens de migrer à l'intérieur de leur propre pays ou à l'étranger. Le G5 Sahel comprend la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad.  

Le nouvel accord identifie trois priorités stratégiques qui seront mises en œuvre par les deux organisations à travers des programmes conjoints qui fourniront des solutions durables, pragmatiques et pertinentes :  

  • L’atténuation des impacts négatifs du déplacement forcé et de la migration irrégulière en favorisant des solutions viables et la réintégration durable des personnes déplacées et des migrants de retour ;  

  • La migration comme accélérateur du développement, y compris la création d'emplois pour les jeunes, en particulier en ce qui concerne la mobilité de la main-d'œuvre et la possibilité d'aborder la migration comme stratégie d'adaptation aux crises socioéconomiques, aux conflits et aux changements climatiques ;  

  • La gouvernance intégrée des frontières pour promouvoir les frontières comme vecteur de paix, de sécurité et de développement.  

L’officialisation de la relation entre l'OIM et le G5 Sahel offre l'opportunité de mettre en œuvre des approches conjointes adaptées qui répondent aux facteurs complexes du conflit, de l'instabilité et des déplacements forcés dans la région, a déclaré M. Vitorino.  

« La recherche de telles solutions, notamment par une approche contextuelle, constituera un tremplin dans nos cadres de collaboration globaux visant à améliorer les conditions de vie des populations du Sahel », a-t-il déclaré.  

Les programmes conjoints via l'accord G5 Sahel-OIM se fera dans le cadre d'une approche plus large d’« une seule ONU ». Giovanie Biha, Représentante spéciale du Secrétaire général ad interim du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mar Dieye, coordonnateur spécial du Secrétaire général pour le développement du Sahel, et Maman Sambo Sidikou, haut représentant de l'Union africaine, ont également assisté à la signature de l'accord.  

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Pour plus d'informations :  

Paul Dillon, porte-parole, pdillon@iom.int   

Joëlle Furrer, Responsable régionale des médias et de la communication pour l'Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, jfurrer@iom.int