Communiqué
Global

L’OIM souligne la nécessité d’accroître l’aide aux enfants non-accompagnés se rendant aux Etats-Unis

États-Unis d'Amérique - L’OIM est très préoccupée par les flux actuels de migration de masse d’enfants originaires d’Amérique centrale et du Mexique vers les Etats-Unis, que le Président des Etats-Unis Barack Obama a qualifié de « crise humanitaire. »

Ces dernières semaines, une vague d’enfants a traversé la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis pour rejoindre leur famille, pour échapper à la violence et à la pauvreté dans leur communauté d’origine ou pour trouver du travail. D’après les estimations, le nombre d’enfants entrant aux Etats-Unis en 2014 devrait doubler par rapport à l’an dernier. En effet, des milliers d’enfants non-accompagnés affluent chaque mois.

Environ 80% des enfants traversant la frontière seraient originaires d’Amérique centrale. Le nombre croissant d’enfants passant par l’Amérique centrale a atteint un niveau que l’OIM n’avait jamais vu auparavant. L’Organisation voit de plus en plus d’enfants d’à peine 18 mois confiés à des passeurs.

Lorsque ces enfants non-accompagnés se rendent vers le nord, ils sont souvent aux mains de passeurs, également appelés « coyotes », et entreprennent de dangereux périples qui comportent des risques d’enlèvement, de viol et même de mort. La capacité des pays de transit à faire face à la situation est limitée, et une fois aux Etats-Unis, la capacité du gouvernement américain à accueillir et aider ces enfants migrants est toute aussi limitée.

Grâce à sa présence dans tous les pays de la région, l’OIM a une grande expérience dans la résolution de ce type de problèmes. Par le biais de campagnes d’information, l’OIM met en garde les parents contre les dangers de confier leurs enfants à des passeurs. L’OIM œuvre également avec les enfants migrants et leurs familles dans les abris situés dans les pays de transit et lorsqu’ils rentrent chez eux.

« L’aide de l’OIM aux enfants migrants, aux jeunes à risque et à leur famille en Amérique centrale et au Mexique comprend des bourses scolaires et des activités de génération de revenus, ainsi que des activités de coopération avec les gouvernements pour aider et protéger les enfants migrants de retour », explique Agueda Marin, spécialiste régional de l’OIM sur les populations vulnérables.

L’OIM coordonne étroitement ces activités avec les gouvernements, la société civile et d’autres partenaires à travers l’Amérique centrale et le Mexique afin de promouvoir la protection et les droits fondamentaux des enfants. Il reste cependant beaucoup à faire.

« De nombreux parents ne sont pas au courant des risques réels de la migration irrégulière ou sont mal informés sur ce qu’il se passe une fois qu’ils arrivent aux Etats-Unis », explique Robert Paiva, Directeur régional de l’OIM pour l’Amérique du Nord et les Caraïbes.

« Il est nécessaire de mettre en œuvre des campagnes d’information dans les communautés d’origine et de fournir une assistance immédiate pour aider ces enfants qui rentrent chez eux, notamment des activités d’aide psychosociale, de transport, de distribution de nourriture et de localisation des familles », fait-il observer.

Il faut également agir pour aider les enfants de retour à mieux se réintégrer dans leur communauté d’origine par le biais de bourses, d’activités sportives et artistiques, d’aide psychologique, d’éducation et de formation professionnelle. Cette aide doit être complétée par une attention accrue des gouvernements à la protection des enfants dans la région.

« A long terme, la solution est de s’attaquer aux problèmes économiques et de sécurité dans la région. Toutefois, même dans cette phase d’urgence, une approche globale est nécessaire pour mieux protéger tout enfant originaire d’Amérique centrale ou du Mexique », conclut Agueda Marin.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Agueda Marin
Bureau régional de l’OIM pour l’Amérique centrale, l’Amérique du Nord et les Caraïbes
Email: amarin@iom.int
Tel: + 506 70 75 50 57