Communiqué
Global

L’OIM rapatrie, dans leurs familles, des enfants ougandais victimes de traite interne

 

Ouganda - Hier, 15 octobre, l’OIM en Ouganda a rapatrié un total de 51 enfants victimes de traite, dans leurs familles dans la sous-région de Karamoja, au nord de l’Ouganda. Ces enfants font partie de centaines de mineurs qui sont victimes de traite chaque année depuis l’Ouganda rural vers les zones urbaines, en particulier vers Kampala, la capitale.
 
Les enfants que l’OIM rapatrient ont été forcés à mendier dans les rues, mais d’autres enfants victimes de traite se retrouvent également employés domestiques, collecteurs de ferraille ou impliqués dans de petits larcins. Tous sont exposés à des risques et bon nombre sont battus, violés et subissent d’autres types de violence. Presque tous se voient retirer la chance d’aller à l’école.
 
« Je suis contente de rentrer chez mois pour vivre à nouveau avec mes parents et sentir leur amour. La femme qui m’a amenée à Kampala disait être ma tante mais ne m’aimait pas. Elle me prenait pour mendier, même les jours de pluie, et ne m’emmenait pas à l’école comme elle l’avait promis à mes parents », a confié une jeune rapatriée de 14 ans.
 
Les enfants sont originaires de Karamoja, l’une des régions les plus pauvres du pays, sujette à de longues sécheresses, au vol de bétail, à l’extrême pauvreté et à la forte dépendance de la population à l’aide alimentaire.
 
L’OIM et ses ONG partenaires locales, notamment l’UWESO (Effort des femmes ougandaises pour sauver les orphelins) et Dwelling Places, ont fourni aux enfants de la nourriture, des abris, des soins médicaux, une éducation et une aide psychosociale et juridique à Kampala, suite à leur sauvetage par les autorités.
 
A Karamoja, en coordination avec les partenaires locaux, la CLIDE (Community Livestock and Integrated Development Consultancy, l’Institut pour la coopération internationale et le développement (C&D), et Action pour la réduction de la pauvreté et la modernisation de l’élevage à Karamoja (ARELIMOK), l’OIM a localisé les familles des enfants avant leur retour à Karamoja.
 
L’Organisation a en outre réalisé une évaluation des besoins de la famille, du logement, des écoles, des conditions sanitaires et des services d’aide psychologique, pour garantir la réintégration des enfants en douceur et réduire les risques d’être à nouveau victimes de traite.
 
« Il s’agit d’un processus complexe qui nécessite la coordination de toutes les parties : le gouvernement, les ONG, les médias, la société civile et les citoyens, afin de protéger ces enfants », déclare Gerard Waite, chef de mission de l’OIM en Ouganda. « Identifier l’origine du problème est essentiel si nous voulons stopper la réapparition des enfants dans les rues et éviter que le problème ne se pose dès le départ. »
 
Le retour des enfants a lieu un an après le début d’un programme de l’OIM intitulé Réponse coordonnée à la traite en Ouganda (CRTU), financé par le Ministère norvégien des affaires étrangères, qui a pour but de protéger les enfants victimes de traite interne.
 
L’OIM œuvre en collaboration étroite avec le gouvernement ougandais et avec les organisations internationales et nationales, pour secourir et rapatrier les victimes de traite et pour prévenir la traite des mineurs depuis les zones rurales vers les centres urbains à des fins de servitude domestique, de mendicité et d’exploitation sexuelle.
 
Au cours des sept derniers mois, l’OIM a mené des recherches sur l’histoire et sur les tendances de la traite dans le couloir de Kampala-Karamoja, en communiquant avec les chefs de communautés, avec les organisations et les communautés à Karamoja, Mbale, Jinja et Kampala.
 
Pour plus d’informations, veuillez contacter
 
Gerry Waite
OIM Ouganda
Tel: +256 (0)772709897