Allemagne - Le Centre d’analyse des données migratoires mondiales (GMDAC) à Berlin organise aujourd’hui une conférence pour faire avancer les débats sur comment les pays peuvent adopter un ensemble commun de principes, d’approches et de priorités visant à améliorer les données sur la migration internationale.

Plus de 150 experts issus de gouvernements, d’organisations internationales, de la société civile et du secteur privé devraient participer à la conférence intitulée « Improving Data on International Migration - Towards Agenda 2030 and the Global Compact on Migration », qui a lieu les 2 et 3 décembre. Ils débattront notamment de ce qui manque dans les données migratoires et des solutions pour améliorer l’analyse et la collecte des données.

« Nous devons parler non seulement du besoin fondamental de meilleures données sur la migration, ce que nous défendons depuis longtemps, mais également de mesures concrètes à prendre pour assurer l’amélioration de nos connaissance en matière de migration », a déclaré le Directeur général de l’OIM, William Lacy Swing, qui participe à la conférence.

« L’absence de données migratoires donne souvent lieu à des idées reçues sur l’ampleur de la migration et ses effets. Les données de mauvaise qualité alimentent les préjugés, les stéréotypes et peuvent altérer le débat public. Sans information fiable, accessible et équilibrée, la bonne gestion des migrations devient difficile », a t-il fait remarquer.

« Il est surprenant de constater une telle pénurie de données sur la migration, alors que ce sujet est une priorité du programme politique », a déclaré le Dr. Frank Laczko, Directeur du GMDAC. « Par exemple, seul un pays sur quatre dans le monde est capable d’informer les Nations Unies sur le flux de migrants qui entrent dans leur pays ou qui le quittent. Très peu de pays recueillent systématiquement des informations sur la santé, l’éducation, les revenus et la situation professionnelle des migrants et très peu disposent de données fiables sur les migrants irréguliers. »

Récemment, les dirigeants mondiaux ont accepté d’œuvrer en vue d’adopter le Pacte mondial pour la migration sûre, régulière et effectuée dans le bon ordre en 2018 et le Programme 2030 pour le développement durable appelle à mettre en œuvre des politiques migratoires planifiées et bien gérées. « Evaluer les politiques et prendre de tels engagements nécessitent des données accessibles sur la migration », a déclaré Franck Laczko.

Lors de la conférence, l’OIM proposera trois points d’action clés :

Faire meilleur usage des données existantes en créant un Portail sur les données migratoires mondiales qui sera la seule source d’informations et de données sur la migration.
Améliorer la capacité nationale à recueillir, analyser, partager et gérer les données migratoires en élaborant un programme de formation mondial.
Organiser un Forum international régulier sur les statistiques migratoires avec l’OCDE et le DAES réunissant tous les producteurs, analystes et utilisateurs des statistiques migratoires autour d’un intérêt commun centré sur les questions de mesure de la migration.

La Conférence est soutenue par le Bureau fédéral des affaires étrangères allemand, la Commission européenne et les Etats-Unis. Pour plus d’informations, veuillez vous rendre sur http://gmdac.iom.int/conference-resources.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Sabine Schneider, OIM Allemagne, Email sschneider@iom.int, Tel +49 30 278 778 17.