Cette semaine, l'OIM commence des travaux en République démocratique du Congo (RDC) pour la réouverture urgente de l'axe routier Dungu-Duru-Bitima dans la province orientale d'Haut-Uélé, laissé à l'abandon en raison de son état de délabrement et des problèmes de sécurité.

Ce projet d'urgence vise à remettre en état cette route et à la rendre praticable pour les transports humanitaires d'ici mars 2011.

Cet « axe » de 125 km part du nord de la ville de Dungu pour arriver à la frontière soudanaise et s'avère être une route primordiale pour l'acheminement de l'aide sur le territoire de Dungu et dans la province du Haut-Uélé en général. D'après les plans d'urgence humanitaire des Nations Unies, le nombre de déplacés internes vivant le long de cet axe est estimé à 113 611 personnes. De plus, dans les prochains mois, entre 15 000 et 45 000 sud-Soudanais pourraient affluer dans la région.

L'acheminement de biens humanitaires le long de cette route a été abandonné l'année dernière en raison de son état d'altération et du risque de rester bloqué en route ou d'être assailli par les Forces armées de résistance du Seigneur. Cette situation a effectivement coupé l'accès à une partie de la population aux services et soins humanitaires sur le terrain et a rendu l'approvisionnement aérien d'articles de secours à Dungu extrêmement coûteux pour les organisations humanitaires.

Le projet de construction de route, financé par le Fond central d'intervention d'urgence (CERF) n'est qu'un seul des trois projets entrepris récemment dans la région.

L'OIM a récemment réhabilité un axe routier essentiel de 215 km reliant Dungu à Doruma, situé près de la frontière avec la République d'Afrique centrale.

Le projet soutiendra également la création de moyens d'existence dans la région en permettant l'embauche de travailleurs qualifiés et non qualifiés pour un programme de travail contre rémunération, afin d'aider à remettre en état la route et les infrastructures le long de celle-ci.

L'entretien de l'axe routier Dungu-Duru-Bitima reste de toute façon problématique en raison du poids du trafic qu'il supporte et de la détérioration rapide de la surface de la chaussée. Il est prévu qu'une fois achevé, ce projet de remise en état permettra de rendre la route praticable pour une durée maximale de 9 à 12 mois.

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Guillaume Lecoq
OIM Kinshasa
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