Communiqué
Global

L’OIM met en évidence les risques sanitaires de la migration en Amérique centrale

El Salvador - Cette semaine, l’OIM a participé au Dialogue régional sur la santé des migrants organisé par le Ministère de la santé du Salvador (MINSAL), le Conseil centraméricain des ministères de la santé (COMISCA) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS-OPS).

La réunion, qui s’est tenue les 7 et 8 juillet, a servi de plateforme à 35 représentants de différents gouvernements et institutions en Amérique centrale, au Mexique et en Colombie, afin de débattre des principales conclusions de plusieurs études et de partager leurs expériences afin d’intégrer les besoins de santé des migrants dans les politiques, les stratégies et les plans nationaux et régionaux.

Des études de l’OIM dans la région ont montré que divers facteurs déterminent la santé des migrants et des communautés auxquelles ils sont liés. Par exemple, au Honduras, 50% des personnes interrogées ont déclaré que les maladies dans leur famille empiraient après le départ d’un proche. Au Nicaragua, les migrants de retour ont affirmé souffrir de troubles nerveux après leur retour.

Dans le même temps, 70% des Salvadoriens de retour pensent que la migration pose un risque mortel. Au Guatemala, près de 28% des migrants de retour ont déclaré avoir souffert d’hypertension, de diabète et de maladies pulmonaires ou cardiaques.

Le dialogue régional a été ouvert par Julio Valdes, Secrétaire exécutif du COMISCA ; Carlos Garzón, représentant de l’OPS ; Raul Palomo, représentant du MINSAL ; et Jorge Peraza, chef de mission de l’OIM pour le Salvador, le Honduras et le Guatemala.

« Le but de ce forum est de répondre aux besoins spécifiques de la population migrante en matière de santé. Nous avons clairement identifié qu’au sein des populations vulnérables, les migrants ne sont souvent pas perçus comme tels mais après tous les risques auxquels ils ont été confrontés sur le chemin, nous avons besoin de savoir quel type de soins nous devons leur proposer, de quels services de santé et de quel type d’aide ils ont besoin », déclare Jorge Peraza.

« Il existe plusieurs raisons à cela. Par exemple, les restrictions limitent parfois leur accès aux services de santé en raison de l’absence de papiers. Un travail considérable a été fait pour garantir que des services de santé soient fournis à tous. Mais cela suppose l’intervention des gouvernements pour établir des politiques internes qui garantissent la primauté du droit à la santé sur les exigences bureaucratiques », ajoute t-il.

Le dialogue fait partie d’un projet de l’OIM visant à renforcer la capacité institutionnelle des gouvernements du Salvador, du Honduras, du Nicaragua et du Guatemala à répondre aux besoins de santé des migrants. Il fait suite à une série de dialogues nationaux, également soutenus par l’OIM.

L’OIM donne la priorité aux alliances stratégiques qui permettent le développement d’actions conjointes avec les institutions, au niveau régional, en vue de répondre aux besoins de santé pendant différentes phases du processus de migration. Cet événement a été un exemple de ces associations et a permis de reconnaître que la migration n’est pas un risque sanitaire mais un important facteur déterminant pour le bien-être des migrants de retour, des migrants irréguliers et des familles restées au pays dans les communautés d’origine.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Alba Amaya, OIM El Savador, Tel: +503 2521 0500, aamaya@iom.int