Kigoma – Environ 12 000 Burundais réfugiés en Tanzanie ont demandé au gouvernement tanzanien et au HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, de les aider à rentrer chez eux. Près de 280 000 réfugiés, dont près de 80 pourcent de femmes et d’enfants, ont fui le Burundi vers la Tanzanie suite au regain de violence en 2015. Aujourd’hui, certains pensent que leur lieu d’origine est de nouveau sûr et souhaitent y retourner.

Le 31 août, les gouvernements de Tanzanie et du Burundi et le HCR ont signé un accord sur le rapatriement volontaire des réfugiés burundais en Tanzanie, ce qui a initié le processus de retour. Seuls les réfugiés qui ont été pleinement informés de la situation dans leur pays pour prendre une décision en connaissance de cause et qui s’inscrivent volontairement pourront rentrer au Burundi par l’intermédiaire du programme.

L’équipe de l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations en Tanzanie, a effectué deux missions d’évaluations transfrontalières au Burundi les 27-29 août et 5-6 septembre respectivement. Les objectifs des missions étaient d’évaluer les centres de transit établis par les organismes humanitaires et le gouvernement burundais afin d’accueillir les réfugiés de retour avant qu’ils ne se rendent dans leur lieu d’origine. Les missions ont aussi permis d’évaluer les conditions des routes des deux côtés de la frontière car les réfugiés voyageront par bus.

Le 7 septembre 2017, suite aux deux missions, l’OIM a transporté sans encombre le premier groupe de 301 réfugiés vers les centres de transit de Gisuru et de Ruyigi au Burundi. Avant de partir, les équipes médicales de l’OIM ont dispensé des examens médicaux d’aptitude au voyage et ont accompagné le convoi d’escortes opérationnelles et médicales. A ce jour, 21 septembre 2017, cinq convois de l’OIM ont rapatrié 1 666 réfugiés au Burundi en toute sécurité et dans la dignité.

Le seconde phase de l’aide au retour devrait débuter en novembre et se terminer en décembre 2017. Il ne sera pas possible de continuer l’opération de rapatriement sans soutien international. Quelque 450 000 dollars sont nécessaires pour transporter ceux qui se sont enregistrés volontairement pour rentrer de Tanzanie.

Quelque 3,265 millions de dollars supplémentaires sont nécessaires pour aider les rapatriés une fois rentrés au Burundi, notamment en matière de transport, d’abri, d’articles de secours d’urgence et d’activités de réintégration pour renforcer la cohésion sociale, la capacité des communautés à absorber le flux de rapatriés et le développement socioéconomique des personnes vulnérables.

Des séances de dialogue communautaire avec les membres des communautés d’accueil seront organisées dans les zones où davantage de personnes sont rentrées. Les séances de dialogue comprendront des formations professionnelles et des projets de travail contre rémunération.

L’appel au Burundi permettrait d’aider environ 1 400 personnes, notamment des rapatriés et des membres de la communauté d’accueil dans cinq provinces : Kirundo, Makamba, Muyinga, Rutana et Ruyigi.

Pour plus d’informations sur l’appel : https://www.iom.int/sites/default/files/country_appeal/file/Finalised-Appeal-Burundi-Repatriation.pdf

« La coordination du transport et l’aide à la réintégration à cette échelle comporte des défis inhérents. Toutefois, le plus gros défi auquel nous et nos partenaires sommes confrontés actuellement est le manque de financement. Sans soutien international, nous ne pourrons pas aider ceux qui ont demandé à rentrer chez eux », a déclaré le Dr. Qasim Sufi, chef de mission de l’OIM en Tanzanie. « Nous lançons un appel de fonds pour que l’OIM puisse continuer à transporter ceux qui souhaitent rentrer chez eux en toute sécurité et dans la dignité et pour qu’ils puissent y construire une vie remplie. »

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM à Kigoma :
Jamal Mohamud, Tel : +255626130824, Email : jmohamud@iom.int 
Son Ha Dinh, Tel : +255682006852, Email : shdinh@iom.int