Cox’s Bazar – L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) lance un appel de 128 millions de dollars afin de soutenir 1,4 million de réfugiés et membres des communautés d'accueil dans le besoin dans le district de Cox's Bazar au Bangladesh.

Depuis l'afflux de 2017, plus de 900 000 Rohingyas ont trouvé un refuge temporaire au Bangladesh, où la crise prolongée entre aujourd’hui dans sa cinquième année.

Bien que le gouvernement du Bangladesh et la communauté locale et internationale aient fourni une aide humanitaire immédiate dès le début, les besoins sont immenses et leur satisfaction dépend d'un soutien continu jusqu'à ce que les Rohingyas soient en mesure de retourner volontairement au Myanmar en toute sécurité et dans la dignité.

L'OIM continue à satisfaire les besoins quotidiens de base des réfugiés dans le cadre d'une opération très complexe, il est donc impératif que l'aide vitale se poursuive. 

« Même si nous sommes confrontés à d'autres crises humanitaires urgentes ailleurs dans le monde et que nous continuons à lutter contre la pandémie, le monde ne doit pas oublier les réfugiés rohingyas », a déclaré le Directeur général de l'OIM, António Vitorino. « Nous devons continuer à plaider pour des solutions durables au Myanmar qui faciliteraient à terme leur retour volontaire et digne chez eux. En attendant, nous continuons à travailler ensemble pour faire en sorte qu'ils soient en sécurité et puissent vivre dans la dignité. »

L'appel de l'OIM fait partie du Plan de réponse conjoint pour la crise humanitaire des Rohingyas, qui regroupe 136 organismes des Nations Unies et ONG, dont 74 organisations bangladaises. Les acteurs humanitaires cherchent collectivement à lever plus de 881 millions de dollars par le biais du Plan de réponse, lancé mardi en collaboration avec le gouvernement du Bangladesh.

La communauté humanitaire a réitéré la nécessité de continuer à fournir un soutien et une aide financière aux réfugiés au Bangladesh afin de s'assurer qu'ils ne soient pas oubliés au milieu des crises émergentes dans le monde.

Pour l'OIM, les soins de santé constituent un domaine d'intervention majeur. Des fonds supplémentaires permettront à l'Organisation de maintenir son réseau de travailleurs sanitaires communautaires, ainsi que les 49 centres de soins de santé primaires et secondaires qu'elle dirige ou soutient. A eux tous, ces centres assurent plus de 100 000 consultations par mois et certains sont transformés en centres de vaccination contre la COVID-19, soutenant le déploiement par le gouvernement du Bangladesh de la vaccination pour les réfugiés âgés de plus de 18 ans.

Les soins de santé de base dépendent également de l'accès à l'eau potable et à l’assainissement. L'OIM fournit un accès à des latrines et à de l'eau salubre, atteignant près de 300 000 personnes chaque jour. Elle gère notamment les plus grandes installations de traitement et de distribution d'eau à énergie solaire dans un contexte humanitaire, ainsi que le traitement des eaux usées et la gestion des déchets solides.

Les besoins en abris nouveaux et de meilleure qualité restent élevés. Un soutien est nécessaire pour poursuivre les travaux d'infrastructure afin d'améliorer les sites, en plus de stabiliser les pentes et d’améliorer sans cesse les conditions de vie. Ces travaux comprennent également la mise en place de voies d'accès, de canalisations et d'éclairage dans les espaces publics.

Pour protéger les plus vulnérables - en particulier les femmes et les enfants qui représentent plus de 75 pour cent de la population - l'OIM travaille au niveau individuel et communautaire pour atténuer les risques de violence fondée sur le genre, de maltraitance, de négligence envers les enfants et de traite des êtres humains. Des fonds supplémentaires sont nécessaires pour les espaces pour enfants (Child Friendly Corners), qui offrent aux enfants un endroit où ils peuvent interagir en toute sécurité, et pour les espaces sûrs pour les femmes et les filles (Women and Girls Safe Spaces), conçus pour améliorer l'accès et la participation des femmes.

Chaque mois, l'OIM aide à fournir, à plus de 96 000 familles, des sources alternatives de carburant pour la cuisine, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire tout en réduisant l'impact environnemental. Le bambou est le matériau le plus utilisé dans les camps et plus de 700 000 tiges de bambou ont été traitées par le centre de traitement du bambou géré par l'OIM - le plus grand de ce type. Le traitement des tiges de bambou réduit les dégâts causés par les parasites et prolonge la durée de vie du bambou, tout en réduisant la pression sur les forêts et en garantissant un bon rapport coût-efficacité. 

« Avec le gouvernement du Bangladesh et nos partenaires, l'OIM continuera à soutenir les Rohingyas jusqu'à ce qu'ils puissent retourner en toute sécurité au Myanmar », a déclaré Fathima Nusrath Ghazzali, responsable de l'OIM au Bangladesh. « Cet appel est un élément essentiel de la réponse continue de la communauté humanitaire, et l'Organisation est reconnaissante envers ses donateurs pour leur soutien et leur engagement sans faille. »

La Plateforme mondiale de réponse aux crises de l'OIM donne un aperçu des plans et des besoins de financement de l'OIM pour répondre à l'évolution des besoins et des aspirations des personnes touchées ou risquant d’être touchées par des crises et des déplacements en 2022 et au-delà. La plateforme est régulièrement mise à jour en fonction de l'évolution des crises et de l'émergence de nouvelles situations.

Téléchargez l'appel de l'OIM Bangladesh 2022 ici

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Pour plus d'informations, veuillez contacter :  

A Cox's Bazar : Wilson Johwa, Tel : +880 186 9577 867 Email : wjohwa@iom.int ou Tarek Mahmud, Tel : + 880 1752 380 240, Email : tmahmud@iom.int 

A Bangkok :  Itayi Viriri, Tel : +66 65 939 0934, Email : iviriri@iom.int

 A Genève :  Paul Dillon, Tél : +41 79 636 98 74, Email : pdillon@iom.int