Communiqué
Global

L’OIM forme la police à gérer les cas de violences sexuelles et sexistes en RCA

République Centre-Africaine - Dans le cadre d’un accord de coopération signé avec la MINUSCA UNPOL, l’OIM a organisé une formation de formateurs visant à renforcer la capacité des officiers de police de la MINUSCA à traiter et à gérer les cas de violences sexuelles et sexistes en République centrafricaine (RCA).

Le projet intitulé « Prévention des violences sexuelles et sexistes chez les déplacées internes et les populations d’accueil en République centrafricaine », financé par le gouvernement canadien, vise à former les forces de sécurité locales à la gestion des cas de violences faites aux femmes et à la formation de leurs pairs à la sensibilisation, et à distribuer des kits d’aide directe aux survivantes de violences et aux femmes à risques.

Le premier atelier a permis d’informer les officiers en formation sur les différents services et l’aide appropriée vers lesquels les survivantes peuvent être renvoyées, notamment des services médicaux, psychologiques et juridiques. Les officiers ont également été formés à la législation centrafricaine et à la loi internationale relative aux droits de l’homme sur le viol en tant que crime de guerre.

L’atelier a permis de donner aux officiers les outils nécessaires pour interroger les victimes afin d’enquêter sur ces crimes envers les femmes, tout en respectant leur sensibilité, leur anonymat, le principe de non-discrimination et le respect des droits, des volontés et de la dignité des survivantes.

« Une bonne enquête doit être rapide, méthodique, primordiale, globale et objective », a déclaré Luis Carrilho, Commissaire de Police de la MINUSCA.

Les officiers en formation devraient déployer leurs connaissances au sein des forces de sécurité nationales dans tout le pays, avec l’aide d’un manuel de formation élaboré par l’OIM et la MINUSCA UNPOL, en partenariat avec les forces de sécurité nationales.

Le projet a également permis de former 100 éducateurs à la sensibilisation aux violences sexuelles et sexistes dans les 3ème, 4ème et 5ème districts de Bangui, Bimbo et Bégou. Il a également renforcé les procédures de renvoi pour les victimes de violences sexuelles et sexistes.

Les sessions, organisées avec les dirigeants communautaires et les autorités locales, ont mis en avant les bienfaits du signalement pour la survivante en termes d’accès aux services appropriés, mais également pour la société en permettant aux autorités de gérer le problème des violences sexuelles en arrêtant les auteurs.

L’OIM fournit également une aide directe aux familles dirigées par une femme et aux familles à risques dans des zones connues pour leur forte prévalence de violences sexuelles et sexistes. Cette aide comprend la distribution de kits de sécurité et de systèmes d’éclairage solaire en coordination avec les autorités locales, en vue de renforcer leur sécurité résidentielle.

Les violences faites aux femmes sont monnaie courante en RCA, soit comme moyen d’intimidation directement lié au conflit, soit comme résultat de l’interruption des services de l’Etat et d’une culture croissante de l’impunité provoquée par l’absence de maintien de l’ordre.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Clément Hamon, OIM RCA, Tel+ +236 751 16042, Email: chamon@iom.int