Jordanie - D’après un nouveau rapport de l’OIM intitulé « Iraq – l’impact de la crise syrienne », l’afflux incessant de réfugiés syriens et de rapatriés iraquiens depuis la Syrie vers l’Iraq touche le pays tout entier, et plus particulièrement la région kurde, causant des problèmes croissants aux niveaux social, économique et démographique.

Le rapport établit que la crise syrienne pourrait avoir des conséquences socioéconomiques à court et long terme sur les communautés d’accueil iraquiennes, notamment une pénurie croissante d’emplois non qualifiés et semi-qualifiés et une incapacité grandissante des communautés d’accueil et des rapatriés à générer suffisamment de revenus pour subvenir aux besoins de leur famille.

Le rapport fait suite à une évaluation réalisée entre mai et juillet 2013 par l’Equipe d’évaluation et d’intervention rapide (RART) de l’OIM, portant sur 1 440 réfugiés syriens et 1 126 rapatriés iraquiens.

La majorité des réfugiés syriens sont installés dans les gouvernorats iraquiens d’As-Sulaymaniya, de Dahuk et d’Erbil, au nord et à l’ouest du pays, ainsi qu’à Ninawa, Al-Anbâr et Kirkûk en plus petits nombres. Quelques familles de réfugiés sont également installées dans d’autres régions d’Iraq. Les rapatriés iraquiens sont, eux, dispersés dans tout le pays, vivant généralement avec des proches.

L’étude était destinée à examiner les conséquences à court et long terme du conflit syrien sur l’Iraq et de mieux comprendre la composition des réfugiés syriens, des rapatriés iraquiens et de leurs besoins.

L’équipe chargée de l’évaluation, qui a interrogé 592 familles, 61 informateurs clés et a organisé 19 débats de groupe, a observé que les 220 000 réfugiés syriens en Iraq étaient moins nombreux que dans les pays voisins.

Toutefois, quelque 50 000 iraquiens sont également rentrés de Syrie et l’impact général sur la stabilité et la sécurité en Iraq est au moins tout aussi important que dans d’autres pays de la région.

Dans les gouvernorats qui accueillent un grand nombre de réfugiés syriens, les conclusions de l’évaluation suggèrent que, bien qu’elles soient généralement bonnes, les relations entre les réfugiés syriens et les communautés d’accueil sont de plus en plus tendues et pourraient se détériorer avec le temps en raison des conséquences négatives ressenties au niveau local.

Trente-huit pour cent des réfugiés syriens ont déclaré avoir des proches en Iraq. Les abris, la nourriture et l’accès au travail font partie des besoins particulièrement urgents.

Suite à l’évaluation, l’OIM a recommandé la mise en œuvre d’un plan d’aide global qui ciblera les problèmes à court et à long terme ainsi que les besoins essentiels. Ces besoins peuvent être couverts grâce à une aide immédiate répondant aux besoins primaires de la population affluente.

L’OIM propose également d’intervenir pour renforcer l’intégration immédiate par le biais de projets d’aide à la production de moyens d’existence qui permettront d’encourager l’autosuffisance et de promouvoir les programmes de sensibilisation. Ces programmes doivent être mis en œuvre dès que possible.

Pour consulter le rapport d’évaluation, veuillez vous rendre sur : http://iomiraq.net/Documents/TheImpactoftheSyriaCrisis2013.pdf

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Nedim Sarac
OIM Jordanie
Email : nsarac@iom.int