Communiqué
Global

L’OIM et l’UE renforcent les capacités de la Papouasie Nouvelle-Guinée en matière de migration et d’environnement

Papouasie-Nouvelle-Guinée - A l’approche des négociations sur les changements climatiques qui se dérouleront à Paris en fin d’année, l’OIM organisera un atelier de formation de trois jours sur la migration, l’environnement et les changements climatiques à Port Moresby, du 26 au 28 octobre, en coopération avec le Bureau du changement climatique et du développement (OCCD en anglais) de Papouasie Nouvelle-Guinée (PNG).

Vingt participants venus de divers ministères, universités et de la société civile se réuniront lors de cet atelier pratique qui vise à renforcer la capacité des experts et des praticiens à intégrer la migration et l’environnement dans l’élaboration des politiques, leur permettant ainsi de proposer une politique nationale concrète et des recommandations de programmes.

La PNG est le pays le plus grand et le plus peuplé du Pacifique menacé par l’impact des changements environnementaux et climatiques. La PNG connaît à la fois des processus qui s’engagent lentement, telle que la monté du niveau de la mer, et des événements qui se produisent rapidement tels que les cyclones, les inondations, les éruptions volcaniques, les séismes et les tsunamis.

Bien que le pays soit confronté à un nombre élevé de déplacements provoqués par les changements environnementaux et climatiques, il n’existe aucun cadre politique qui s’intéresse spécifiquement aux personnes déplacées pour des raisons environnementales.

« L’atelier de formation arrive à point nommé, juste avant la 21ème Conférence des Parties (COP21) de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui a lieu en décembre. La PNG doit accroître sa capacité à anticiper et à gérer les effets des changements climatiques tout en intégrant les risques de la migration associés », a déclaré Gwen Sissiou, Directrice générale intérimaire de l’OCCD.

L’accord de Paris devrait s’intéresser à l’intégration de la mobilité humaine et un dispositif pour le déplacement dû aux changements climatiques est au programme. Le moment est opportun au niveau national également, l’OIM ayant signé un mémorandum d’accord avec l’OCCD qui encourage le partenariat en vue du renforcement de la résilience par le biais de la migration en tant que stratégie d’adaptation.

« Dans le Pacifique, en particulier en PNG, nous sommes confrontés aux réalités du changement climatique au quotidien, ce qui rend les activités d’adaptation et d’atténuation particulièrement pertinentes. Au moment où je vous parle, le pays fait face à la sécheresse et au gel provoqués par le phénomène El Niño qui affecte des centaines de milliers de personnes.  J’espère que cette formation sera un pas important vers un système national efficace de gouvernance en matière de catastrophe et d’adaptation », a déclaré George Gigauri, chef de mission de l’OIM en PNG.

L’initiative fait partie du projet de l’OIM sur la migration, l’environnement et les changements climatiques (MECLEP) financé par l’Union européenne, avec l’aide du Fonds de développement de l’OIM. La PNG fait partie des six pays où le projet est en phase de test, avec la République dominicaine, Haïti, le Kenya, Maurice et le Vietnam.

Pendant l’atelier, un Manuel de formation sur la migration, l’environnement et les changements climatiques sera testé et validé. Le manuel est un guide d’usage établissant une feuille de route sur comment intégrer la mobilité humaine dans les politiques environnementales, et dans les stratégies d’adaptation aux changements climatiques. Cet outil de formation participatif sera disponible en plusieurs langues afin de répondre à la demande mondiale et permet à l’OIM de dispenser des ateliers réguliers à la demande des Etats membres.

Pour plus d’informations, veuillez contacter George Gigauri, Email: ggigauri@iom.int - Tel.  +263772287870.

Pour plus d’informations sur le projet MECLEP, veuillez contacter Sieun Lee, OIM siège, Tel: +41 022 717 9553, Email: silee@iom.int