Népal - L’OIM et l’International Centre for Integrated Mountain Development (ICIMOD) ont signé un mémorandum d’accord sur la coopération dans le domaine de la migration de main-d’œuvre et des rapatriements de fonds dans l’adaptation aux changements climatiques dans la région himalayenne de l’Hindou Kouch.

Dans le cadre de l’accord, l’ICIMOD et l’OIM au Népal œuvreront ensemble au cours des trois prochaines années pour mieux comprendre le rôle de la migration de main-d’œuvre et des rapatriements de fonds dans l’adaptation aux changements climatiques dans la région himalayenne de l’Hindou Kouch. Les efforts seront notamment centrés sur la recherche, l’orientation politique, le renforcement de capacités, la promotion et le partage d’outils, de méthodes et de technologies liés à l’adaptation aux changements climatiques et aux migrations.

Le co-secrétaire du Ministère népalais de la femme, de l’enfance et de l’aide sociale et le co-secrétaire du Ministère du travail et de l’emploi et de la Commission de la planification nationale étaient présents lors de la signature de l’accord.

« L’OIM pense que la migration, les changements climatiques et l’environnement sont liés. Les facteurs environnementaux ont depuis longtemps un impact sur les flux migratoires mondiaux, car les populations quittent depuis toujours les lieux dans lesquels les conditions sont difficiles et se dégradent. Ces flux migratoires peuvent avoir des effets positifs et négatifs à la fois sur la capacité locale à s’adapter et sur l’environnement dans les régions d’origine de ces migrants ainsi que dans leurs lieux de destination temporaires ou permanents », a déclaré Laura Thompson, Directeur générale adjointe de l’OIM.

« Sur une note positive, la migration peut être une stratégie d’adaptation aux changements climatiques et environnementaux et est un élément essentiel de l’interaction socio-environnementale qui doit être géré. La migration peut aussi être un mécanisme d’adaptation et une stratégie de survie pour ceux qui se déplacent. Elle peut également ouvrir des possibilités d’emploi », a-t-elle ajouté.

 « La migration pour le travail est une stratégie traditionnelle de maintien des moyens d’existence à travers toute la région himalayenne de l’Hindou Kouch », a déclaré le Dr. David Molden, Directeur général de l’ICIMOD. « Les travailleurs migrants contribuent au développement et à l’adaptation de leurs familles et de leurs communautés face aux changements climatiques et environnementaux. »

 « Pour tirer le meilleur parti des avantages de la migration et réduire les risques pour les travailleurs migrants, leur famille et leurs communautés d’origine, les politiques doivent reconnaître le potentiel de la migration pour soutenir l’adaptation et les moyens d’existence. Il doit exister un moyen institutionnel accessible pour mieux utiliser les rapatriements de fonds et les compétences », a-t-il ajouté.

 Aujourd’hui, le nombre de personnes travaillant dans un pays autre que leur pays d’origine est estimé à 105 millions. La mobilité de main-d’œuvre est une caractéristique clé de la mondialisation et de l’économie mondiale. La Banque mondiale prévoit que les migrants internationaux des pays en développement rapatrieront 435 milliards de dollars dans leur pays d’origine cette année. Au Népal, les rapatriements de fonds représentaient 29 pourcent, soit 5,5 milliards de dollars, du PIB du pays en 2013.

 Pour plus d’informations, veuillez contacter Ariani Soejoeti, OIM Népal, Tel: +977 9803493760, Email:ahsoejoeti@iom.int ou Nira Gurung, ICIMOD, Tel +977-1-5003222, Email: nira.gurung@icimod.org