Communiqué
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L’OIM et l’Economist Intelligence Unit lancent un « indice de gouvernance migratoire »

Switzerland - Dans le cadre de leur soutien au suivi et à la révision des 17 Objectifs de développement durable des Nations Unies (ODD) adoptés en septembre 2015, l’OIM et l’Economist Intelligence Unit (EIU) ont publié un Indice de gouvernance migratoire.

L’indice, le premier du genre, apporte un cadre permettant aux pays de mesurer leurs progrès en matière de gouvernance migratoire. Il comprend des informations qui permettent de comparer les politiques migratoires de manière systématique. L’objectif est de sensibiliser à ce à quoi pourrait ressembler une bonne gouvernance migratoire sans essayer d’établir un classement des politiques migratoires des pays.

Les ODD, qui appuient le Programme pour le développement durable 2030, abordent tout un éventail d’enjeux, notamment ceux d’éradiquer l’extrême pauvreté, de lutter contre les inégalités et contre les effets du changement climatique. Ils identifient également la migration comme un enjeu clé pour la politique générale du développement. La migration est mentionnée dans plusieurs objectifs des ODD, tels que l’éradication de l’esclavage moderne et la lutte contre la vulnérabilité des travailleurs migrants.

La référence centrale à la migration dans les ODD est un objectif sur la facilitation d’une migration et d’une mobilité dans le bon ordre, sûres, régulières et responsables, notamment en mettant en œuvre des politiques de migration planifiées et bien gérées.

Aujourd’hui, la question est de savoir comment rendre opérationnel cet objectif important mais assez vague.

L’Indice prend en compte le cadre institutionnel des pays dans un certain nombre de domaines politiques clés, notamment : (i) la capacité institutionnelle ; (ii) les droits des migrants ; (iii) le travail, l’économie et les investissements ; (iv) la gestion des migrations ; et (v) les partenariats.

Ces cinq domaines politiques s’inspirent directement du Cadre de gouvernance migratoire de l’OIM (MiGOF) adopté par les 162 Etats membres de l’OIM en novembre l’année dernière.

Les résultats de l’Indice serviront d’outil pour aider les gouvernements à identifier les lacunes et à établir des priorités dans le renforcement des capacités institutionnelles et d’élaborer de nouveaux programmes et politiques migratoires.

Pour commencer, l’OIM et l’EIU ont appliqué l’Indice à quinze pays pilotes. La première conclusion a révélé qu’il était possible de synthétiser et de comparer ces domaines politiques complexes dans des pays aux contextes migratoires très divers.

Il a également été révélé qu’une grande ambition en matière de politiques migratoires n’était pas réservée aux pays aux revenus élevés. En effet, un certain nombre de pays aux revenus moyens ont fait des politiques migratoires une priorité dans leur programme, en particulier ceux qui disposent d’importantes communautés de diaspora à l’étranger qui contribuent grandement aux économies nationales.

Enfin, d’après l’étude, les pays qui disposent d’organismes chefs de file en matière de migration, de transparence des règles et procédures et de collaboration transfrontalière, ont souvent un score élevé parmi les sous-indicateurs de l’Indice.

Les principales conclusions du premier rapport ont été présentées le 2 mai à Genève, et des lancements dans d’autres régions du monde suivront, à commencer par une présentation à Berlin le 3 mai et à Bangkok le 6 juin. Les débats avec les Etats membres de l’OIM permettront d’affiner la méthodologie et les sous-indicateurs.

Pour télécharger le rapport dans son intégralité : https://www.iom.int/migration-policy

Pour plus d’informations, veuillez contacter Lars Lonnback, OIM siège, Tel: 41 (0)22 717 9483 Email: llonnbach@iom.int