Ouganda - Cette semaine, l’OIM a organisé un atelier de deux jours et demi sur la migration de main-d’œuvre et les systèmes d’information du marché du travail à destination des responsables du gouvernement, des associations d’employeurs, des syndicats et des organisations internationales, à Kampala.

L’objectif de l’atelier était de mieux comprendre les questions de migration de main-d’œuvre et la terminologie et concepts liés au marché du travail, ainsi que les rôles et les responsabilités des parties prenantes clés.

L’atelier a été organisé dans un contexte d’inquiétude concernant la taille et l’âge de la population ougandaise et l’impact que ces paramètres pourront avoir sur le marché du travail national. La population d’Ouganda croît de façon exponentielle depuis ces dernières décennies, passant de 9,5 millions d’habitants en 1969 à 24,2 millions en 2002 et près de 31,8 millions en 2010. Environ 69,3% de la population est âgée de moins de 24 ans.

La croissance rapide de la population entrave la capacité de l’économie à générer des offres d’emploi suffisantes pour la main-d’œuvre croissante, en particulier pour les jeunes Ougandais. A la vitesse actuelle de croissance, l’expansion de la main-d’œuvre nécessite la création d’au moins 600 000 emplois par an. En effet, d’ici 2025, 28 millions d’habitants en âge de travailler auront besoin d’un emploi.

Afin de traiter ces questions, l’OIM a réuni, pour la première fois, les responsables de plusieurs ministères du gouvernement et d’autres parties concernées pour débattre des problèmes liés à la migration de main-d’œuvre pour le développement du pays.

Les formateurs ont organisé des sessions dynamiques sur les accords bilatéraux en matière d’emploi, sur la migration circulaire, sur l’évaluation des besoins du marché du travail, ainsi que des enquêtes sur la main-d’œuvre.

Les participants ont débattu des problèmes qu’ils rencontrent pour obtenir des informations pratiques sur les marchés du travail afin de faire correspondre l’offre et la demande de manière efficace et performante. Par ailleurs, des recommandations claires ont émergé sur la nécessité de protéger les travailleurs migrants des mauvais traitements et de l’exploitation en réglementant les agences de recrutement privées.

L’atelier a eu lieu dans le cadre du projet intitulé « Contribuer à l’amélioration de l’information sur le marché du travail », financé par le Royaume-Uni par le biais du Programme commun des Nations Unies et du gouvernement sur la population et par le biais du Fonds de développement de l’OIM intitulé « Renforcer la migration de main-d’œuvre et la productivité en Ouganda. »

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Mariela Guajardo
OIM Kampala
Tél. + 256 312 263 210
E-mail: mguajardo@iom.int