Colombie - Dans le cadre du soutien de l’OIM au gouvernement colombien visant à fournir une aide aux citoyens de retour du Venezuela, plus de 3 000 personnes à ce jour ont été transportées depuis la frontière vers plusieurs villes colombiennes. 

L’OIM a également aidé à l’enregistrement de près de 17 000 personnes de retour et a également fourni une aide technique pour gérer 20 abris temporaires. 

Depuis que le Venezuela a fermé le premier poste-frontière avec la Colombie le 19 août, plus de 1 600 Colombiens ont été expulsés et des milliers d’autres sont rentrés du Venezuela craignant l’expulsion. Leur retour en masse a donné lieu à une opération humanitaire de grande ampleur déployée par le gouvernement colombien pour fournir un abri temporaire, de la nourriture, des soins médicaux, un accès à l’éducation et d’autres types d’aide humanitaire aux personnes de retour. 

L’OIM a été la première organisation internationale à rejoindre le Poste de commandement unifié, qui coordonne la réponse humanitaire, en vue de soutenir les opérations du gouvernement. En outre, l’OIM a soutenu l’Unité de gestion des risques de catastrophe (UNGRD en espagnol) en mettant à disposition le système d’information et de contrôle pour les abris temporaires SIGAT. Le SIGAT a été essentiel dans l’établissement d’un registre unifié des personnes touchées, garantissant ainsi l’enregistrement de près de 17 000 Colombiens rentrant au pays dans des conditions de vulnérabilité, et facilitant leur accès à l’aide du gouvernement.

 « Je reviens pour travailler. Je ne connais rien de la Colombie mais on va redémarrer à zéro », a déclaré Martha Cecilia, une Colombienne qui vivait au Venezuela depuis 35 ans et qui, après son retour, a décidé de rentrer dans la ville colombienne où elle est née, avec l’aide de l’OIM. Ses deux filles aînées, qui sont nées au Venezuela et désormais mariées là-bas, sont restées au Venezuela, dans sa maison, où elle a laissé toutes ses affaires. « Tant que nous sommes en bonne santé, nous pourrons toujours recommencer », a-t-elle ajouté. 

L’OIM a également apporté au gouvernement son expérience mondiale dans la gestion des abris temporaires. Plus de 88 fonctionnaires de différentes institutions locales et nationales ont été formés à gérer de manière appropriée les plus de 20 abris qui ont été créés pour les Colombiens de retour. Actuellement, seuls 10% de ces abris sont toujours ouverts et accueillent plus de 1 800 personnes, car bon nombre ont été transportées vers d’autres villes ou louent des logements grâces aux allocations attribuées par le gouvernement colombien.  

« L’OIM a toujours été un partenaire important du gouvernement colombien et est sans cesse à nos côtés dans cette situation tragique », a déclaré María Angela Holguín, Ministre des affaires étrangères, lors d’un conseil des ministres qui s’est tenu dans la ville de Cúcuta, d’où l’aide à des milliers de Colombiens de retour du Venezuela a été coordonnée.  

Pour sa part, Alejandro Guidi, chef de mission de l’OIM en Colombie, a déclaré : « Nous devons reconnaître la réactivité des autorités, qui ont répondu de manière appropriée aux besoins des migrants de retour, ainsi que la solidarité de la population locale qui, depuis le début, s’est précipitée vers la frontière pour soutenir ses concitoyens de retour dans des conditions d’apparente vulnérabilité. » 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Jorge Gallo, OIM Colombie, Tel: +5716397777, Email: jgallo@iom.int