Communiqué
Global

L'OIM appelle à un soutien accru et à des solutions durables pour les réfugiés rohingyas

Les réfugiés rohingyas et les humanitaires sont confrontés à des difficultés sans précédent en 2023, notamment des incendies, des cyclones et des menaces permanentes de catastrophes liées à la mousson, mettant leur résilience à l'épreuve. Photo : OIM 

Genève/Cox’s Bazar – Alors que la crise des Rohingyas marque sa sixième année au Bangladesh, le sort de près d'un million de réfugiés reste inchangé, pris au piège dans un cycle d'incertitude et de vulnérabilité. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) appelle la communauté internationale à garantir la fourniture d'une aide humanitaire indispensable et d'un soutien à long terme aux réfugiés rohingyas et à leurs communautés d'accueil.  

Le 25 août 2017, des centaines de milliers de personnes ont fui les violences à Rakhine, au Myanmar, pour se rendre à Cox's Bazar, au Bangladesh. Depuis, Cox's Bazar abrite le plus grand camp de réfugiés au monde, accueillant près d'un million de réfugiés - dont la moitié sont des enfants.    

Cette année, les organisations humanitaires lancent un appel de 876 millions de dollars pour venir en aide à environ 1,47 million de personnes, dont des réfugiés rohingyas et des communautés locales. Cependant, les fonds levés pour ce plan de réponse conjoint n'avaient atteint que près de 29 pour cent de l'objectif à la mi-année. Ce déficit souligne le besoin urgent d'un soutien financier constant et indéfectible aux réfugiés, qui dépendent presque entièrement de l'aide humanitaire.  

« Le financement crucial qui entretient les espoirs et les aspirations de ces réfugiés s'amenuise, jetant une ombre d'incertitude sur leur avenir », a déclaré Abdusattor Esoev, chef de mission de l'OIM au Bangladesh. « La communauté internationale doit réaffirmer son engagement indéfectible envers ces personnes vulnérables, ainsi qu'envers les communautés bangladaises qui ont fait preuve de solidarité au fil des ans ».   

Six ans plus tard, il est de plus en plus nécessaire d'autonomiser les réfugiés rohingyas en améliorant l'accès à l'éducation, le développement des compétences et les moyens de subsistance, qui sont des éléments essentiels de cet effort. À l'heure actuelle, les réfugiés dépendent largement de l'aide humanitaire pour répondre à leurs besoins fondamentaux en raison de leurs possibilités limitées.  

« Cette situation difficile affecte de manière disproportionnée certains pans de la communauté, notamment les personnes handicapées, les familles dirigées par des femmes et ceux qui manquent de moyens pour gagner leur vie », a déclaré M. Esoev. « Par conséquent, ces groupes sont confrontés à des défis accrus, ce qui les rend susceptibles d'adopter des tactiques de survie préjudiciables, y compris le trafic illicite et la traite des êtres humains ».   

Cette année a mis à l'épreuve la résilience des réfugiés et le moral des humanitaires bien plus que les précédentes. Des incendies ont fait rage en mars, un cyclone a ravagé les camps en mai, et maintenant les pluies de mousson, les inondations et les glissements de terrain mettent en danger la vie des réfugiés.   

Malgré le manque de financement et d'autres difficultés, l'OIM et ses partenaires humanitaires, en étroite coordination avec le gouvernement du Bangladesh, continuent de fournir une aide vitale et des services de base aux réfugiés et aux communautés d'accueil.  

L'OIM continue de fournir des abris et des articles non alimentaires, des combustibles de substitution (gaz de pétrole liquéfié - GPL), une protection, des services de santé, y compris la santé mentale et le soutien psychosocial, des services d'eau et d’assainissement, des articles d'hygiène, ainsi que des possibilités de développement des compétences. L'OIM joue également un rôle de premier plan dans la gestion et le développement des sites, la cohésion sociale, la gestion des risques de catastrophe, le suivi des besoins et de la population et la coordination.  

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Pour plus d'informations, veuillez contacter :   

A Cox's Bazar : Tarek Mahmud, Tel : +880 1752 380 240, Email : tmahmud@iom.int    

A Bangkok : Itayi Viriri, Tel : +66 65 939 0934, Email : iviriri@iom.int   

A Genève : Diego Pérez Damasco, Tél : +41 79 582 7235, Email : diperez@iom.int