Communiqué
Global

L'OIM aide les travailleurs népalais bloqués en Libye à rentrer chez eux

L'OIM a aidé, mercredi, un dernier groupe de 111
travailleurs migrants népalais bloqués en Libye
à rentrer chez eux. Vingt-et-un de ces travailleurs ont
été rapatriés à Katmandou le 17
août et un second groupe de 40 personnes ont reçu une
aide au retour le lendemain. Les 50 migrants restants ont pu
rentrer chez eux le 25 août.

Le retour, rendu possible par l'OIM à la demande du
Gouvernement du Népal, marque le point final de
négociations complexes visant à permettre aux
travailleurs de rentrer chez eux.

« Au nom du Gouvernement népalais, nous sommes
reconnaissants envers l'OIM à Tripoli et la mission de l'OIM
au Népal pour ses efforts, son travail de coordination et de
négociation dans la gestion des questions de salaire, d'aide
médicale, de délivrance de visa, d'organisation des
voyages et de rapatriement des migrants vers le Népal
», a fait remarquer M. Bhattarai, Secrétaire adjoint
du Ministère du Travail et de la gestion des transports du
Gouvernement népalais. « Nous souhaitons transmettre
nos compliments et exprimer notre gratitude au Directeur
général de l'OIM, M. William Lacy Swing, pour
l'engagement de l'Organisation sur cette question », a-t-il
ajouté.

Le groupe de 111 Népalais a été
recruté par Dhaulagiri International Manpower dans le but de
travailler pour l'entreprise CKG en Libye, en novembre 2008. En
début d'année, CKG a fermé, refusant de payer
les salaires dus et de rendre les passeports des travailleurs. Sans
aucune source de revenus, les travailleurs ont rapidement dû
vivre dans des conditions misérables.

Le Gouvernement népalais a donc demandé à
l'OIM d'intervenir auprès des autorités libyennes et
de CKG afin d'aider au retour des travailleurs et au paiement de
leurs salaires. Après plusieurs rencontres avec le
Gouvernement libyen, la mission de l'OIM à Tripoli,
l'Ambassade népalaise au Caire et l'entreprise, le
problème a été résolu.

L'Organisation pour le développement de centres
administratifs (ODAC), une entité étatique sous
contrat avec la CKG, a finalement accepté de payer les
salaires des travailleurs et les billets de retour de 61 des 111
migrants bloqués.

« Certains des travailleurs ont été
payés entre 3 et 5 mois de travail et d'autres, pour
quelques jours seulement. Je ne sais pas sur quelle base nous avons
été payés mais je suis heureux de rentrer au
Népal. Je suis reconnaissant envers l'OIM », a
expliqué Suresh Khadka, l'un des migrants arrivé avec
le premier groupe.

Les dédommagements pour les 50 migrants restants
tombaient sous la responsabilité de l'entreprise Gurkhas
Construction, sous-traitante de CKG. Alors que les travailleurs ont
payé entre 2 500 et 3 500 dollars à l'entreprise pour
se rendre en Libye dans l'espoir de trouver un meilleur emploi,
Gurkhas Construction a cessé de payer les travailleurs
quelques mois après leur arrivée.

Grâce aux négociations avec l'OIM à Tripoli,
l'ODAC a accepté d'organiser le voyage des 50 travailleurs
restants, depuis Tripoli vers Katmandou, mais sans
indemnités de salaires. Le Gouvernement du Népal a
également fourni une aide financière et a
accordé des subventions aux 50 migrants pour qu'ils puissent
retourner dans leurs districts d'origine depuis la capitale
népalaise.

Les rapatriements de fonds représentent quelque 23% du
PIB. La migration de main-d'œuvre est donc une source de
revenu importante pour de nombreuses familles népalaises.
Cependant, cet incident montre la nécessité de mettre
en œuvre des mécanismes de contrôle et de
régulation de la migration de main-d'œuvre. Quelque 1,4
million de Népalais en situation régulière et
quelque 1,3 million de migrants en situation
irrégulière vivent et travaillent à
l'étranger, principalement en Malaisie, dans les Etats du
Golfe, en Corée et au Japon. Chaque jour, environ 900 jeunes
Népalais partent à l'étranger pour trouver un
emploi.

« Malheureusement, tant qu'une politique adaptée de
recrutement et de migration de main-d'œuvre n'est pas
élaborée et mise en place, ce genre d'incidents
devrait être de plus en plus fréquent.

L'OIM à Tripoli aide le Gouvernement Libyen et les
migrants afin de réduire ce risque », déclare
Laurence Hart, chef de mission de l'OIM à Tripoli.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Michele Bombassei

E-mail: "mailto:mbombassei@iom.int">mbombassei@iom.int

OIM Tripoli

and

Pravina Gurung

OIM Nepal

E-mail: "mailto:pgurung@iom.int">pgurung@iom.int