Communiqué
Global

L'OIM aide les Haïtiens en Dominique Républicaine qui souhaitent rentrer chez eux et créer des micro-entreprises

A la suite du séisme de janvier 2010, environ 200 000
Haïtiens déplacés ont traversé la
frontière vers la République dominicaine à la
recherche de soins médicaux, d'emplois, de
réunification familiale et de secours face aux conditions de
vie après la catastrophe en Haïti.

Depuis, bon nombre ont choisi de rentrer en Haïti.
Mené à bien en coordination avec le Directorat
général de la migration (DGM) en République
dominicaine, le Ministère dominicain de l'intérieur
et la Police, le Programme d'aide au retour volontaire de l'OIM
apporte une vraie solution de secours à ces migrants.

Jean-Philippe Antolin, responsable du Programme d'aide au retour
volontaire de l'OIM en République dominicaine, explique
pourquoi ces migrants haïtiens rentrent chez eux avec autant
d'enthousiasme. « Le fait est que ces gens ont un salaire
très bas et 90% d'entre eux n'ont pas fait d'études.
Beaucoup sont ici depuis janvier 2010 ou même avant, et n'ont
toujours pas accès à l'éducation parce qu'ils
vivent dans des zones isolées. La santé reste un
problème car bien qu'ils aient accès aux soins, ils
n'ont pas d'argent pour acheter les médicaments. Ils n'ont
pas accès aux activités génératrices de
revenu et à l'emploi. »

En coopération avec Casa Caribe, Hermanas Juanistas et
AMURTEL, trois ONG partenaires expérimentées, l'OIM a
effectué les opérations d'enregistrement à 23
endroits en République dominicaine et a enregistré
les retours à 31 endroits à l'intérieur
d'Haïti.

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« L'équipe de l'OIM ne se contente pas de venir sur
le terrain pour les enregistrer ; nous nous entretenons avec chaque
personne ou famille, nous expliquons le programme, prenons
connaissance de leur situation, vérifions leur histoire. Une
fois ce processus terminé, nous passons à la phase
d'enregistrement même », déclare Maria Paredes,
coordinatrice du Programme d'aide au retour volontaire de l'OIM sur
le terrain.

Le processus d'aide au retour volontaire (identification,
enregistrement, mouvement, accueil et réintégration)
débute par une réunion avec les rapatriés
potentiels pour leur expliquer le programme. Le personnel de l'OIM
souligne que chacun peut changer d'avis sur son retour à
tout moment.

Depuis le début du programme en septembre 2010,
grâce au financement du Bureau de la population, des
réfugiés et des migrations (PRM) du
Département d'Etat américain, l'OIM a aidé 1
721 personnes à retourner dans leurs lieux d'origine en
Haïti.

Actuellement, le programme est centré sur l'aide aux
migrants haïtiens particulièrement vulnérables,
à savoir ceux qui se trouvent dans une situation
désespérée, qui n'ont pas accès
à la nourriture ou à l'éducation.

L'OIM prévoit d'aider un millier de personnes
supplémentaires. Toutefois, la demande est tellement
élevée que l'OIM recherche activement des moyens pour
financer la poursuite du programme d'aide au retour volontaire.

Le jour prévu du retour, l'OIM s'assure que les
rapatriés soient accompagnés par un personnel parlant
créole à chaque stade du processus, qui comprend une
escorte, une aide lors des passages aux douanes et des
contrôles aux frontières, ainsi qu'une aide au
transport vers leurs destinations finales en Haïti.

L'OIM délivre également un document
d'identification aux bénéficiaires leur permettant
d'accéder aux services de réintégration en
Haïti, et accorde un montant de 50 dollars par
bénéficiaire pour les coûts initiaux et une
pension alimentaire de 65 dollars par enfant à chaque
mère, tout en sensibilisant la population à la
prévention du choléra et en distribuant des sels de
réhydratation orale (SRO), du savon et des sachets de
purification de l'eau. Au nom de l'OIM, les ONG allouent des
bourses d'études allant jusqu'à 150 dollars par
enfant en âge d'être scolarisé, qui sont
versées directement aux écoles.

Une fois de retour chez eux, pendant la phase de
réintégration, les rapatriés reçoivent
une formation à la création d'entreprises et un
capital de départ de 200 dollars par adulte pour
créer une micro-entreprise (les sommes varient en fonction
du nombre d'adultes et/ou d'enfants dans chaque foyer), et
bénéficient d'un régime de
génération de revenus financé par l'OIM et mis
en œuvre par les collaborateurs de l'Organisation. Le suivi
est effectué par les ONG partenaires de l'OIM et/ou par le
personnel de l'OIM.

« Bon nombre des micro-entreprises prospèrent et
leurs dirigeants peuvent désormais investir dans de nouveaux
moyens de production comme des chèvres et des poules. Ils
ont créé des entreprises dans les domaines du
textile, de la chaussure, de l'alimentation brute ou
transformée, et dans d'autres secteurs. Et certains des
bénéficiaires ont uni leurs forces afin
d'accroître les possibilités d'exploitation »,
ajoute Jean-Philippe Antolin.

A l'attention des journalistes : une vidéo de
qualité radiodiffusion accompagnée du script est
disponible en téléchargement depuis le portail
vidéo de l'OIM: "http://www.quicklink.tv/IOM/cat_browseQ.asp?catid=240" target=
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Pour plus d'informations sur ce programme de l'OIM, veuillez
contacter:

Zoe Stopak-Behr,

OIM Santo Domingo

Tel: +1 809 688 81 74

E-mail: "mailto:zstopak-behr@iom.int">zstopak-behr@iom.int