Communiqué
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L’OIM aide des milliers de nouveaux Iraquiens déplacés de l’ouest d’Al-ânbar

Al-ânbar - Les opérations militaires visant à reprendre l’ouest d’Al-ânbar ont officiellement été lancées le 19 septembre. Au cours des deux dernières semaines, l’OIM a identifié plus de 8 500 nouvelles personnes déplacées (environ 1 400 familles).

« L’EI a tué mon mari juste après être entré à Al-ânbar », a déclaré Um Emad, qui a été déplacée d’Al-Ka’im, une ville du gouvernorat d’Al-ânbar, avec ses deux enfants. « Je souffre beaucoup depuis. Etant devenue l’unique source de revenu pour mes enfants, je subviens à leurs besoins en vendant du pain fait maison à mes voisins. Lorsque l’EI est entré dans notre village, la situation est devenue très dangereuse et nous avons dû partir. Nous avons fui et entrepris un périple risqué pour atteindre Habbaniyya, où nous sommes en sécurité, mais nous avons dû tout laisser derrière nous. »

De nombreuses familles parcourent de longues distances et marchent pendant plusieurs jours, souvent sous une chaleur étouffante, pour atteindre des zones sûres. La plupart des nouveaux déplacés sont des enfants, des femmes et des personnes âgées.

Entre début janvier et le 2 octobre 2017, l’outil de suivi de l’urgence de l’OIM a identifié 54 546 personnes déplacées de l’ouest d’Al-ânbar, en particulier des districts d’Ana, d’Al-Ka’im et de Ra’ua. La plupart d’entre elles sont passées par le site d’enregistrement de Kilo 18 et sont déplacées à l’intérieur du gouvernorat d’Al-ânbar (85%) : 25 300 à Falloujah, près de 15 100 à Ramadi et 3 100 à Heet. D’autres ont trouvé refuge dans les gouvernorats de Bagdad (3 600 personnes) et d’Arbil (4 400).

Parmi les 54 546 personnes déplacées depuis janvier, 32 886 sont actuellement enregistrées dans des camps et 21 660 vivent hors des camps (21 132 dans des logements privés et 528 dans des abris d’urgence).

A Al-ânbar, le personnel médical de l’OIM fournit une aide immédiate à près d’un millier de déplacés chaque semaine par l’intermédiaire de ses quatre équipes médicales mobiles. Les équipes travaillent dans les endroits où les besoins sont les plus nombreux, notamment dans la ville de Falloujah, à Al Amiriyah, à Heet et à Garma. Tous les lieux sont identifiés en coopération avec la Direction de la santé d’Al-ânbar, qui fait partie du Ministère iraquien de la santé.

« Les personnes récemment déplacées de leurs habitations arrivent souvent déshydratées, affamées et assoiffées », a déclaré le Dr. Amro de l’OIM, qui aide les nouveaux déplacés à Rutba. « Nombreux sont ceux qui nécessitent un soutien psychosocial et des soins médicaux. Certains ont des maladies chroniques et aggravées par l’absence de soins à long terme et d’autres souffrent de malnutrition. Nous avons également reçu quelques cas de traumatisme. »

Ces deux dernières semaines, en coordination étroite avec le Ministère iraquien de la migration et du déplacement, les équipes d’intervention d’urgence de l’OIM ont distribué 795 kits d’aide non alimentaire aux familles déplacées de l’ouest d’Al-ânbar à Habbaniyya. Cette distribution s’ajoute aux 500 kits précédemment distribués aux déplacés ne vivant pas dans des camps à Heet. Les distributions ont été financées par le Service allemand de l’aide humanitaire, le Département britannique pour le développement international (DFID) et le Service de l’Union européenne à l’aide humanitaire et à la protection civile (ECHO).

Les colis d’articles d’aide essentielle contenaient entre autres des draps, une glacière, une natte en plastique et un ventilateur rechargeable. D’autres distributions sont prévues la semaine prochaine.

« La vie dans la ville d’Al-Ka’im, contrôlée par Daesh, était extrêmement difficile », a confié Ahmed, qui a été déplacé avec sa famille de six personnes vers le district d’Hadita, à Al-ânbar, après un long et dangereux périple. « J’avais un commerce de produits ménagers mais en quelques mois, il m’est devenu impossible d’exploiter mon commerce alors j’ai dû vendre tous mes biens et utiliser l’argent pour faire vivre ma famille. Nous nous sentions comme des prisonniers et devions obéir à de nombreuses règles étranges imposées par Daesh. Avec d’autres familles, nous attendions le bon moment pour fuir. »

« Nous avons finalement fui en août en raison des hostilités dans notre quartier et parce que nous nous attendions à d’autres opérations militaires. J’ai engagé des passeurs pour aider ma femme, nos quatre enfants, ma mère et moi-même à fuir. Ils nous ont conduit à l’aube à travers des routes non pavées. Nous avons ensuite poursuivi notre périple à pied, en marchant pendant des heures sous une chaleur écrasante pour atteindre la sécurité. Nous sommes aujourd’hui déplacés et vivons dans une bâtisse abandonnée. Nous avons dépensé toutes nos économies et n’avons pas d’argent pour subvenir à nos besoins. Les articles que nous avons reçus nous aideront en ces temps difficiles », a confié Ahmed au personnel de l’OIM lors d’une distribution d’aide.

Pour télécharger l’aperçu de la crise du déplacement à l’ouest d’Al-ânbar, rendez-vous ici (DTM de l’OIM en Iraq, en anglais) 

Pour plus d’informations sur le déplacement en Iraq, rendez-vous sur le site internet de l’OIM en Iraq : http://iraqdtm.iom.int/default.aspx

L’OIM en Iraq continue de suivre le déplacement et les retours résultant des opérations à Mossoul. Au 28 septembre, 816 738 personnes étaient déplacées et 280 272 sont rentrées chez elles depuis le 17 octobre 2016. Pour plus d’informations sur le déplacement de Mossoul, rendez-vous sur : http://iraqdtm.iom.int/EmergencyTracking.aspx

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM en Iraq :
Sandra Black, Tel : +964 751 234 2550, Email : sblack@iom.int
Raber Aziz, Tel : +964 750 465 9204, Email : raziz@iom.int