Communiqué
Global

L'évaluation des camps de déplacés révèle une dure réalité

Bien que les déplacements internes aient continué
à diminuer au cours du premier semestre 2008, les
évaluations menées par l’OIM montrent que le
quotidien des milliers de personnes déplacées
à l’intérieur (PDI) vivant dans des camps de
tentes est extrêmement pénible.

Même si le nombre de personnes déplacées
vivant dans des camps reste très faible comparé au
nombre total de personnes déplacées vivant dans des
logements loués, avec des proches, dans des logements
collectifs ou dans des bâtiments publics, les
résidents des camps de tentes ont peu ou pas d'accès
aux services de base, ne peuvent pas se protéger des
éléments et des conditions
météorologiques extrêmes, et vivent
éloignés des infrastructures médicales, des
écoles et d'autres services indispensables.

Ces conditions difficiles, associées à une
aversion culturelle à vivre sans intimité familiale
et sans dignité personnelle, font que les camps de toile
constituent une solution de dernier recours pour les familles
déplacées.

De plus, le rapport montre que ceux qu résident dans ces
camps sont parmi les personnes les plus vulnérables de la
population déplacée, laquelle a un besoin constant
d'aide humanitaire.

Dans le camp d'Al-Manathera, à Najaf, le plus grand camp
du pays, les familles expulsées des bâtiments publics
vivent dans de petites tentes et caravanes et ont un accès
limité aux installations sanitaires et à l'eau
potable. Le chômage, le surpeuplement et un manque de
sphère privée continuent de provoquer de fortes
tensions parmi entre familles
déplacées.  

Au camp de Qalawa, à Sulaymaniyah, les PDI qui se sont
installées en juin 2006 dans une zone aride et
désertée n'ont toujours pas d'accès à
l'eau, à l'électricité et aux toilettes et
vivent au milieu des déchets. En conséquence: des cas
de typhoïde ont été récemment
signalés. 

D'après le rapport semestriel sur les déplacements
et les retours récemment publié par l'OIM, la grande
majorité des 2, 8 millions de déplacés en Irak
souffrent toujours du manque de logement adapté, d'un
accès réduit à l'eau potable, à la
nourriture et à d'autres services de base comme les soins,
l'éducation et l'électricité.

Malgré des fonds limités et une
insécurité omniprésente, l'OIM continue
d'aider les personnes déplacées, les Irakiens de
retour et les communautés d'accueil avec la distribution
d'urgence de nourriture, d'eau et d'aide matérielle.
Toutefois, cette assistance aux communautés
nécessiteuses et vulnérables reste insuffisante.
Seule une stabilité à long terme permettra de
rétablir les services de base. Pour l'heure, les
déplacements internes en Irak constituent une  grave
crise humanitaire qui appelle une aide d'urgence.

Ce document, ainsi que d'autres rapports de l'OIM sur d'autres
aspects des déplacements en Irak, peut être
consulté sur "http://www.iom-iraq.net/library.html#IDP" target="_blank" title=
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