Communiqué
Global

Les Tchadiens rapatriés depuis la Libye nécessitent une aide à la réintégration

Une évaluation de la situation des migrants tchadiens
rentrés de Libye réalisée par l'OIM
révèle que la plupart d'entre eux nécessitent
une aide urgente à la réintégration dans leurs
communautés. L'étude a également établi
que les rapatriés ont du mal à subvenir à
leurs propres besoins et à ceux de leurs familles.

1 000 rapatriés ont été interrogés
pour l'évaluation financée par ECHO et
réalisée entre janvier et mars 2012 dans les 14
régions du Tchad accueillant le plus grand nombre de
migrants.

Beaucoup ont déclaré être confrontés
à des problèmes quotidiens dans les
communautés d'accueil en raison de la langue, du manque de
travail et de l'absence de services de base. Une majorité a
confié être dans l'incapacité de subvenir
à ses besoins primaires de nourriture, de logement, de soins
et d'éducation.

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La plupart des quelques 90 000 migrants tchadiens vivait en
Libye depuis plusieurs années et avait peu ou pas de liens
dans leurs lieux d'origine. Les enfants et les adultes nés
en Libye ne pouvaient pas communiquer en français ou dans le
dialecte arabe du Tchad, rendant difficile leur accès
à l'éducation et leur intégration sociale.

L'évaluation a également
révélé que les chefs de familles dans cette
société patriarcale subissaient beaucoup de stress,
en raison de leur capacité réduite à subvenir
aux besoins de leurs familles.

D'après l'étude, l'arrivée des
rapatriés a aggravé la vulnérabilité de
leurs communautés d'accueil, dont bon nombre souffraient
déjà de la grave sécheresse qui sévit
au Tchad et dans la région du Sahel depuis 2011.

En raison des pénuries actuelles de nourriture dans de
nombreuses zones de la région du Sahel, les rapatriés
n'ont pas de réserves de nourriture sur lesquelles compter.
Trouver un emploi en dehors du secteur agricole traditionnel est
très difficile dans les zones rurales, ce qui pousse de
nombreux chefs de familles à chercher un emploi dans les
centres urbains.

D'après les profils des rapatriés tchadiens
établis par l'OIM depuis le début de la crise
libyenne en mars 2011, la majorité n'a pas fait beaucoup
d'études. Pendant leur séjour en Libye, certains des
rapatriés ont acquis un faible niveau de compétences,
principalement dans le secteur de la construction ou dans la
conduite de véhicules spécialisés comme des
tracteurs. Il y a peu de demande pour ce type de compétences
dans le Tchad rural.

Depuis leur retour, seul un petit nombre d'entre eux a
trouvé un emploi stable. Les autres ont dû se
résoudre au petit commerce de cigarettes ou de thé
sucré. Dans certaines zones rurales, les rapatriés
ont établi des marchés parallèles connus sous
le nom de « marchés libyens », où ils
vendent les biens qu'ils avaient ramenés avec eux, pour
pouvoir nourrir leurs familles. A certains endroits, ces nouveaux
marchés ont créé des conflits avec les
marchands locaux.

Grâce au financement du gouvernement allemand, l'OIM
fournit actuellement une aide psychosociale aux rapatriés
tchadiens. Un deuxième projet d'aide à la
réintégration sociale d'un an débutera en mai.
Mais compte tenu des problèmes actuels auxquels se heurtent
les rapatriés, en particulier dans les zones rurales, un
soutien urgent à la création de moyens d'existence
est nécessaire.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Anne Schaefer

OIM Tchad

Tél : +23562901118

E-mail : "mailto:aschaefer@iom.int">aschaefer@iom.int

ou

Qasim Sufi

Tél : +23562900674

E-mail : "mailto:sqasim@iom.int">sqasim@iom.int