Communiqué
Global

Les ressortissants étrangers fuient la Libye vers la Tunisie et l'Egypte – nouvelles du 24-02-2011

Le personnel de l'OIM au point de passage de Ras Adjir, entre la
Libye et la Tunisie, affirme que, par rapport aux jours
précédents, un nombre croissant de personnes
traversent aujourd'hui la frontière pour se rendre en
Tunisie, fuyant ainsi la violence en Libye.

Bien que des migrants de nationalités diverses quittent
la Libye par cette voie, la majorité de ceux qui traversent
sont des ressortissant tunisiens. Plus de 6 700 Tunisiens ont fui
en passant par le poste frontière de Ras Adjir, en l'espace
de trois jours.

Mercredi soir, le 23 février, un grand nombre de
travailleurs migrants égyptiens et chinois sont
arrivés à la frontière. Quelque 850 Egyptiens
se dirigent aujourd'hui vers l'aéroport de Djerba,
accompagnés par le personnel de l'OIM et les
bénévoles du Croissant Rouge. Deux avions
envoyés par le gouvernement égyptien les reconduiront
chez eux.

Quelque 830 travailleurs chinois sont arrivés à
bord de bus loués par le consulat chinois à Tripoli
et ont été emmenés à Tunis.

Le personnel de l'OIM déclare que les personnes
arrivées à la frontière viennent
principalement de Tripoli. Il s'agit notamment de personnel
d'ambassade et des ambassadeurs de plusieurs pays, qui ont
décidé de quitter la capitale.

Ils sont cependant inquiets du fait qu'il ne semble pas y avoir
de nombreux travailleurs migrants d'Afrique subsaharienne et d'Asie
du Sud quittant la Libye pour la Tunisie ou l'Egypte.

De nombreux migrants irréguliers d'Afrique subsaharienne
en Libye travaillent de manière illégale dans le
secteur des services ou en tant que travailleurs manuels. Mal
payés et recrutés illégalement, il est peut
probable qu'ils disposent des ressources nécessaire pour
louer des véhicules pour se rendre aux frontières
puis en lieu sûr.

« Sur les dizaines de milliers d'Africains subsahariens et
de sud Asiatiques qui travaillent en Libye, seul un petit nombre
est parvenu à atteindre la frontière jusqu'ici. 
Cela est probablement dû au manque de ressources pour payer
le transport », déclare Laurence Hart, chef de mission
de l'OIM en Libye.

« Nous sommes très inquiets pour tous ces migrants
qui voudraient peut-être partir mais ne le peuvent pas. De
nombreux pays sans ressources suffisantes pour évacuer leurs
ressortissants demandent désormais l'aide de l'OIM. Nous
lançons donc un appel urgent aux donateurs pour nous
permettre d'intervenir », ajoute-t-il.

Dans le même temps, le bureau de l'OIM à Niamey, la
capitale du Niger, rapporte que 170 ressortissants nigériens
ont traversé la frontière depuis la Libye. Ils sont
désormais logés dans un centre d'accueil et de
transit de l'OIM à Dirkou, d'où ils seront
transférés vers la ville d'Agadez, situé au
nord.

Le premier groupe affirme que des centaines d'autres
Nigériens sont en route à bord de camions.
D'après certaines informations, des camions seraient
tombés en panne sur le chemin. L'OIM et la Croix-Rouge
nigérienne attendent plusieurs centaines de nouvelles
arrivées d'ici les prochaines heures.

En attendant, une équipe de l'OIM en Egypte, du HCR et de
UNOCHA débuteront, demain, une évaluation à un
poste frontière libyen situé près de la ville
égyptienne de Saloum. Environ 15 000 Egyptiens et un petit
groupe de Libyens sont récemment passés par ce
poste.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Jean Philippe Chauzy

OIM Genève

Tel: + 41 22 717 9361

       + 41 79 285 4366

E-mail: "mailto:pchauzy@iom.int">pchauzy@iom.int  

ou

Jemini Pandya

Tel: + 41 717 9486

       + 41 79 217 3374

E-mail: "mailto:jpandya@iom.int">jpandya@iom.int