Communiqué
Global

Les responsables consulaires débattent de la situation des migrants africains et asiatiques bloqués, vulnérables et en situation irrégulière en Amérique du Nord et en Amérique centrale

États-Unis d'Amérique - Aujourd’hui, l’OIM réunit les responsables consulaires de 18 pays afin de promouvoir le contact entre les pays d’origine, de transit et de destination et d’accroître leur coopération en vue de faire face aux défis auxquels sont confrontés les Etats membres de la Conférence régionale sur la migration (Canada, Etats-Unis, Mexique, Guatemala, Belize, el Salvador, Honduras, Costa Rica, Panama et République dominicaine), les pays africains et asiatiques, afin de discuter de la protection et de l’aide aux migrants extracontinentaux vulnérables et bloqués.

Les données sur la détention des migrants asiatiques dans les pays de transit américains de 1995 à aujourd’hui confirment quatre périodes de pointe : 1995-1996, 1999-2001, 2003-2007 et 2010-2011. La détention des migrants africains en transit depuis 1995 a augmenté de manière constante entre 2003 et 2010, puis a connu un déclin brutal en 2011, et une légère reprise en 2012-2013.

Les principaux pays de transit pour les migrants intercontinentaux sont le Mexique, l’Amérique centrale et la Colombie. Les migrants intercontinentaux empruntent les mêmes itinéraires et traitent avec les mêmes passeurs que les migrants régionaux en transit par l’Amérique centrale, en chemin vers les Etats-Unis. Toutefois, ils paient des sommes plus importantes aux passeurs dans les pays de transit.

« Certains migrants s’endettent fortement, payant entre 6 000 et 65 000 dollars. Les migrants sont par conséquent obligés de rembourser ces dettes pendant leurs premières années dans le pays de destination », fait remarquer Robert Paiva, Directeur régional de l’OIM pour l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale et les Caraïbes.

Les principaux pays de destination sont le Canada et les Etats-Unis. Ces dernières années, l’Argentine et le Brésil sont également devenus des pays de destination pour les migrants extracontinentaux.

« Les problèmes pour les pays de transit ne sont pas dus au nombre élevé de migrants. Bien souvent, il s’agit simplement d’un problème de langue qui rend la communication très difficile et qui rend également les migrants plus vulnérables à la xénophobie et au racisme. Certains migrants restent bloqués et sans emploi pendant plusieurs mois dans certains pays. D’autres ont été abandonnés par les passeurs », a ajouté Robert Paiva.

La réunion d’aujourd’hui, qui s’est tenue à Washington D.C., vise à proposer des solutions pratiques aux pays africains et asiatiques, dont la plupart ont leurs bureaux et services consulaires aux Etats-Unis et leurs autorités migratoires dans les Etats membres de la CRM.

« Les pays d’origine jouent un rôle central dans la protection et l’aide à leurs ressortissants dans le processus de retour volontaire. Les responsables consulaires peuvent résoudre des cas de migrants ayant un visa expiré ou un casier judiciaire, ou encore confirmer les identités et retrouver des proches. L’OIM perçoit ce rassemblement comme un premier pas vers une coordination et une coopération permanente et durable entre les pays », a conclu Robert Paiva.

Parmi les thèmes débattus figuraient : des propositions visant à améliorer la vérification de la nationalité, de l’âge et de l’état civil ; les besoins d’identification, de protection et d’aide ; la facilitation au retour et à la réintégration ; et la lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants.

Pour plus d’information, veuillez contacter

Salvador Gutierrez
OIM Costa Rica
Email: sgutierrez@iom.int

ou

Niurka Piñeiro
OIM Washington D.C
Tel: + 1 202 862-1826 Ext. 225
Email: npineiro@iom.int