Communiqué
Global

Les remises de fonds dans la région des Grands Lacs

D’après le dernier rapport disponible dans les
Migration Research Series de l’OIM, les remises de fonds
effectuées par les voies officielles en République
démocratique du Congo, au Burundi et au Rwanda restent
faibles en comparaison à d’autres pays africains.

Ces remises de fonds officielles dans ces trois pays, qui
s’élevaient respectivement à 97 millions de
dollars, 16 millions de dollars et 4 millions de dollars en 2005,
ont un impact considérable au niveau individuel et familial.
Cependant, leur impact sur le développement reste difficile
à évaluer.

Ce rapport indique toutefois que les remises de fonds
informelles pourraient être bien supérieures. Il
souligne par ailleurs que de nouvelles études sont
nécessaires pour avoir une meilleure idée de
l’utilisation de ces remises de fonds, formelles et
informelles.

Selon ce rapport, le volume des remises de fonds dans la
région des Grands Lacs est freiné par l’absence
de cadre institutionnel adapté qui permettrait aux
expatriés de la diaspora d’investir au pays.

En outre, ce rapport souligne que le coût
élevé des transactions, les dépenses
liées à l’ouverture et à
l’entretien d’un compte en banque, et la fluctuation
des taux de change posent d’importants problèmes 
dans ces trois pays.

Ce rapport affirme par ailleurs que l’instabilité
politique et économique, le sous-développement du
secteur financier officiel et la précarité de la
situation économique d’une partie de la diaspora dans
les pays d’accueil tels que la Belgique contribue à
limiter les flux financiers vers ces trois pays. 

Selon le département fédéral de
l’immigration belge, près de 22000 Congolais, 2000
Burundais et 6000 Rwandais vivent en Belgique. En tenant compte des
personnes d’origine congolaise, burundaise et rwandaise
vivant en Belgique et des migrants sans papiers, la diaspora
représente bien plus de 30 000 personnes.

Pour augmenter le flux et l’impact des remises de fonds
dans la région des Grands Lacs, ce rapport préconise
des initiatives telles que le programme Migration pour le
développement en Afrique de l’OIM qui permet
d’impliquer les diasporas dans le développement de ces
pays.

Des forums d’investissements, tels que ceux qui seront
organisés l’an prochain en République
démocratique du Congo, au Rwanda et au Burundi dans le cadre
du programme MIDA Grands Lacs ( "paragraph-link-no-underline" href=
"http://www.belgium.iom.int/Mida2" target="_blank" title=
"">www.belgium.iom.int/Mida2
), sont également essentiels
pour mobiliser les remises de fonds en vue de contribuer au
développement.

D’autres initiatives, telles que le projet du
Ministère du Développement international britannique
« Send Money Home » ( "paragraph-link-no-underline" href="http://www.sendmoneyhome.org"
target="_blank" title="">www.sendmoneyhome.org
), devraient
être exploitées en vue de fournir des informations
à jour sur le coût des transactions, les taux de
change, et toutes autres informations qui permettent
d’encourager les migrants à renvoyer de l’argent
au pays par les voies officielles.

Le développement de ce type programmes permettrait,
d’après ce rapport, de stimuler la concurrence sur le
marché officiel des remises de fonds, concurrence qui
bénéficierait aux expatriés et aux familles
restées au pays.

Cette étude a été menée dans le
cadre du programme MIDA Grands Lacs mis en œuvre par le bureau
de l’OIM à Bruxelles, avec le soutien financier du
gouvernement belge.

Pour plus d’informations, veuillez contacter:

Tom De Bruyn

Tél. : +32 16 32 30 93

E-mail : "mailto:tom.debruyn@hiva.ku%C3%A9euven.be">tom.debruyn@hiva.kuéeuven.be 

Johan Wets

Tél. : +32 16 28 32 25

E-mail : "mailto:johan.wets@hiva.kuleuven.ac.be">johan.wets@hiva.kuleuven.ac.be