Communiqué
Global

Les migrants victimes des violences xénophobes demandent une aide au retour

Des milliers d'étrangers fuyant l'Afrique du Sud suite aux
violences xénophobes ont un besoin urgent d'aide
humanitaire, aussi bien maintenant qu'après leur retour dans
leur pays d'origine. L'OIM reçoit en effet des demandes
répétées d'aide au retour volontaire de
personnes de nationalités diverses qui souhaitent quitter
l'Afrique du Sud.

« Actuellement, nous évaluons le nombre de
personnes nécessitant de l'aide pour retourner chez elles,
ainsi que leurs besoins, et nous consultons le Ministère de
l'Intérieur sud-africain en vue de trouver une solution
appropriée, » affirme Liselott Verduijn, responsable
régionale du développement de programmes de l'OIM
à Pretoria. « Jusqu'ici, l'OIM a été
contactée directement par des centaines de personnes
demandant instamment de l'aide. »

L'OIM estime que des milliers de personne pourraient
réclamer une aide au retour. Le gouvernement mozambicain a
de son coté précisé que plus de 20 000 de ses
ressortissants sont déjà revenus chez eux, dont
beaucoup à bord de bus affrétés par le
gouvernement. Par ailleurs, selon la Croix-Rouge et le
Croissant-Rouge, environ 25 000 Zimbabwéens seraient
retournés en Zambie. Des milliers d'autres se rendraient
dans d'autres pays d'Afrique australe. Ces derniers jours, un
centre d'accueil de l'OIM à Beitbridge, à la
frontière entre l'Afrique du Sud et le Zimbabwe, a nourri,
soigné et rapatrié chez eux des Zimbabwéens
fuyant les violences.

Les violences qui ont débuté il y a plus de deux
semaines ont fait 56 morts. D'après les dernières
estimations, plus de 35 000 personnes déplacées se
sont réfugiées dans plus de 48 sites répartis
dans le pays.

Un chauffeur de bus sud-africain travaillant dans l'un des sites
à partir desquels les Mozambicains partent et qui refuse de
décliner son identité par peur de représailles
de compatriotes, affirme que les migrants ont besoin
d'énormément d'aide à leur retour. « On
les débarque à Maputo, mais ils restent là
sans quoi que ce soit car ils ont tout perdu. On ne sait pas ce qui
leur est arrivé lorsqu'on les dépose. Peut-être
qu'ils ne peuvent même pas rentrer chez eux. »

Pour les plusieurs milliers de personnes déplacées
en Afrique du Sud, les conditions de vie sont difficiles sans
nourriture, sans abri et sans argent. Elles sont de plus en plus
nombreuses et leur situation empire. C'est pourquoi l'OIM a un
besoin urgent de fonds pour apporter une aide humanitaire de base
aux milliers de migrants déplacés, notamment une aide
au retour et à la réinsertion.

Parallèlement, l'OIM travaille de concert avec METRO FM,
la plus grande station de radio commerciale d'Afrique du Sud, pour
informer le public sur les dangers de la xénophobie et de
récolter des fonds pour apporter une aide humanitaire
immédiate aux personnes touchées par les
violences.

L'OIM a jusqu'ici distribué 2 000 kits d'aide contenant
des biens de première nécessité – dont
des nattes de couchage et des couvertures –et 500 kits pour
les enfants.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Nde Ndifonka

OIM Pretoria

Tél.: +27.82.667.27.76

ou +27.12.342.27.89

E-mail: "mailto:nndifonka@iom.int">nndifonka@iom.int