Communiqué
Global

Les dépouilles de migrants birmans victimes du tsunami rendues à leur famille

Plus d’un an après que le tsunami les aient
tués à Phang Nga, au sud de la Thaïlande, les
corps de Cho Cho Than and U Khin Mying ont été rendus
à leur famille cette semaine.

Les corps de ces deux maçons birmans, respectivement
âgés de 30 et 40 ans ont été rendus
à leur famille par la Cellule thaïlandaise
d’identification des victimes du tsunami. Après une
cérémonie bouddhiste au temple de Bang Maruan, dans
le quartier de Takua Pa, ils ont été
incinérés.

Aiko Kikkawa, Chef de projet pour l’OIM, a assisté
à la remise des dépouilles et participé aux
préparatifs des funérailles depuis le Centre de
coordination pour la migration de l’OIM à Baan Nam
Kehm, dans la région. Il déclare : «on peut
mesurer à quel point les familles concernées sont
soulagées de pouvoir se recueillir».

Le Centre de coordination pour la migration a été
créé au printemps 2005, il vise à faciliter le
contact entre les autorités thaïlandaises et les
migrants birmans. En effet, de nombreux Birmans travaillent
clandestinement en Thaïlande et ont peur de venir
réclamer les corps des membres de leur famille qui ont
péri lors du tsunami.

Les travailleurs sanitaires du Centre de coordination de
l’OIM parlent birman et ils informent les migrants sur la
manière de réclamer les corps, d’obtenir des
informations sur des personnes disparues, et parfois de relever des
empreintes et faire des prélèvements d’ADN. Ces
informations seront partagées avec la Cellule
thaïlandaise d’identification des victimes du tsunami
pour aider au processus d’identification des victimes.

Cependant, bien que 83 des 800 corps qui se trouvent à la
morgue de Phang Nga aient été identifiés comme
ceux de migrants birmans, seuls quatre corps ont été
rendus à leur famille la semaine dernière, avec
l’aide de l’OIM et d’une ONG thaïlandaise,
le Comité thaïlandais d’action pour la
démocratie en Birmanie.

Malgré les efforts de l’Association juridique de
Thaïlande pour surmonter les obstacles juridiques qui
empêchent de récupérer un corps en
l’absence de papiers d’identité birmans ou
thaïs, les familles endeuillées des migrants restent
confrontées à une multitude de formalités
à remplir.

Les héritiers d’un migrant birman travaillant
légalement en Thaïlande au moment du tsunami ont droit
à 20 000 bahts de compensation (500 dollars
américains), de la part du gouvernement. Les familles de
migrants non déclarés qui travaillaient dans le pays
de manière illégale et qui ont péri lors du
tsunami n’ont droit, quant à elles, à aucune
compensation.

L’évaluation initiale de l’OIM de
l’impact du tsunami sur la communauté de migrants
birmans indique que près de 7 000 personnes ont
été touchées par le désastre. La
majorité d’entre elles travaillaient dans le
bâtiment, le tourisme ou dans l’industrie de la
pêche. Au total, on estime à 5 395 le nombre de
victimes du tsunami dans le sud de la Thaïlande.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Chris Lom

OIM Bangkok

Téléphone : +66.19275215

Courrier électronique :
href="mailto:clom@iom.int" target="_blank" title=
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