Le dernier rapport de l'OIM souligne que les besoins des
déplacés iraquiens qui ont pris le chemin sont aussi
accablants que ceux qu'ils rencontraient lorsqu'ils étaient
déplacés à l'interieur de l'Iraq.

Dans le cadre de ce rapport, l'OIM s'est entretenu avec plus de
4,000 familles, soit près de 25,000 individus. Au total,
l'OIM estime que se sont plus de 58 000 familles, soit 348,600
personnes qui sont rentrées dans leur région
d'origine.

Le rapport d'évaluation révèle que
l'accès à la nourriture, à l'aide
non-alimentaire et aux combustibles demeurent des besoins
prioritaires, en particulier à l'approche de l'hiver.

Le chômage est également une préoccupation
majeure. Trente quatre pourcent des familles interrogées par
l'OIM déclarent vouloir travailler mais ne trouvent pas
d'emploi.

Les foyers dirigés par des femmes, soit 12% des familles
évaluées par l'OIM, sont particulièrement
vulnérables car 70% d'entre elles ne peuvent plus travailler
et les 26% qui le peuve ne trouvent pas d'emploi.

Les besoins immédiats en matière de logement,
d'accès à l'eau, à l'électricité
et aux soins de santé demeurent problématiques.

En effet, 34% des familles rapatriées ont retrouvé
leurs maisons partiellement ou totalement détruites. Sans
emploi et sans revenu, ces familles ont urgemment besoin d'une aide
pour les aider à reconstruire leurs maisons.

Quant aux familles qui ont un abri ou un logement, elles doivent
toujours faire face à de sérieux problèmes
d'accès à l'eau potable, aux combustibles, à
l'électricité et aux soins.

Soixante quinze pourcent des personnes qui sont rentrées
disposent de moins de 6 heures d'électricité par jour
alors que plus de la moitié d'entre eux à Bagdad et
86% à Kirkuk n'ont pas accès aux soins de
santé. 

Près de 60% des 58 000 familles qui sont rentrées
sont revenus dans le gouvernorat de Bagdad, alors que d'autres sont
rentrées dans les gouvernorats de Diyala et Anbar.

La grande majorité des personnes qui se sont
rapatriées (94%) étaient déplacés
à l'intérieur de leur propre pays, et seulement 6%
ont été identifiés comme
réfugiés iraquiens revenant de l'étranger.

Les efforts du gouvernement pour encourager et soutenir les
retours en octroyant une subvention unique de 840 dollars US n'ont
pas été entièrement couronnés
succès puisque seulement 44% des familles interrogées
ont fait une demande de subvention et seulement 39% d'entre elles
en ont bénéficié. La grande majorité
des familles affirme ne pas avoir beneficié d'une aide
individuelle au retour.

Bien que le nombre de personnes rentrant chez elle soit en
faible augmentation, elles ne représentent qu'un petit
pourcentage du nombre total de personnes toujours
déplacées, près de quatre ans après
l'attentat de Samarra.

Toutefois, l'OIM estime que plus de la moitié des
quelques 230 000 familles déplacées envisagent
rentrer si les conditions de retour, en particulier de
sécurité, continuent de s'améliorer.

Afin d'améliorer le quotidien des familles
déplacées de retour et trouver des solutions à
long-terme, l'OIM a octroyé cette année des aides en
nature à 500 familles pour les aider à reprendre une
activilté économique génératrice de
revenus.

Au cours des 12 prochains mois, l'Organisation aidera  6
500 familles supplémentaires sur l'ensemble du pays pour
leur apporter une aide similaire. L'OIM demande à ce titre
un nouveau financement pour aider plus de rapatriés au
chomage à retrouver un emploi, pour faire en sorte que ces
retours soient durables.

Le gouvernement iraquien a également crée un
Comité pour le retour, afin d'aider les rapatriés
à reconstruire leur avenir en intensifiant la coordination
avec les institutions des Nations Unies, qui disposent toutes d'un
domaine de compétence spécifique.

Pour accéder au rapport, veuillez vous rendre sur
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"http://www.iom-iraq.net/library.html#IDP" target="_blank" title=
"">http://www.iom-iraq.net/library.html#IDP 

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Rex Alamban

OIM Irak

Tél. +962 79 906 1779

E-mail : "mailto:ralamban@iom.int">ralamban@iom.int