Communiqué
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Le Mozambique met en scène une simulation d’urgence nationale

Mozambique - Filipe Nyusi, Président du Mozambique, supervise une simulation nationale d’alerte rouge au cyclone, qui se déroule à travers trois districts de la province centrale de Zambezia et qui est coordonnée par l’Institut national pour la gestion des catastrophes (INGC).

Il s’agit de la neuvième simulation d’urgence du Mozambique et, étant l’un des pays les plus vulnérables du monde aux changements climatiques et aux risques environnementaux, elle est un élément essentiel de la préparation et de la gestion de l’urgence par le gouvernement. L’événement d’une journée comprend la participation de 5 000 personnes vivant à travers 10 communautés de Zambezia, qui sont évacuées et transportées vers des centres d’hébergement à proximité – un processus logistique faisant participer les dirigeants locaux, les forces de police et les autorités provinciales, ainsi que tout un ensemble d’institutions gouvernementales.

En tant qu’unique organisation externe à participer à la simulation, l’OIM soutien l’INGC pour s’assurer que les informations essentielles soient transmises rapidement et avec précision depuis la communauté vers les autorités des districts et des provinces puis vers le gouvernement, avec le personnel de l’OIM en poste à chacun de ces niveaux. L’OIM suit la mise en œuvre d’un nouveau formulaire d’évaluation rapide – utilisé pour recueillir des données sur la population pendant les 72 premières heures d’une situation d’urgence – qui a été récemment élaboré par l’OIM et d’autres organisations et qui est actuellement testé pour la première fois pendant la simulation d’aujourd’hui.

« Le précédent formulaire d’évaluation rapide était très long et très technique, provoquant souvent une mauvaise interprétation par les dirigeants locaux ou laissant certaines sections vides, créant ainsi une incohérence dans les données », a déclaré Manuel Marques Pereira, responsable du Programme de l’OIM. « Nous espérons que ce nouveau formulaire permettra de simplifier le processus », a t-il ajouté.

Pour la première fois, l’INGC teste l’envoi de messages SMS comme moyen de communication directe entre le gouvernement central et les dirigeants communautaires sur le terrain, qui doit permettre de mieux orienter la réponse d’urgence. Les dirigeants locaux dans les centres d’hébergement répondent à un ensemble de dix questions liées aux abris de base, à la nourriture et aux besoins médicaux ainsi qu’au nombre de blessés et de morts.

Les questions d’égalité des sexes et de protection dans les centres d’hébergement sont particulièrement mises en avant cette année. Eliza Mavulule, directrice du Bureau de la famille et des mineurs, et Aida Temba, assistante de formation à l’OIM, évaluent ensemble si les centres suivent les procédures standards de prévention des violences sexuelles et sexistes et de promotion de la sécurité.

« Les périodes d’urgence créent une confusion et des mouvements de population désordonnés, aggravant les vulnérabilités des femmes, des enfants et des personnes âgées à l’exploitation, à la discrimination et à la violence », a déclaré Aida Temba. « La mise en œuvre de simples mesures de précaution dans les centres d’évacuation peut aider à réduire les risques d’incidents, notamment par le biais de la création de comités de protection, du contrôle de la distribution équitable de nourriture et d’eau, de la promotion d’une plus grande présence policière et de l’installation des groupes vulnérables à proximité des services essentiels comme la santé et l’éducation. C’est ce que nous contrôlons aujourd’hui », a t-elle ajouté.

La participation de l’OIM à la simulation fait partie de son mandat visant à fournir une expertise technique et à renforcer les capacités du gouvernement mozambicain en matière de Coordination et de gestion des camps (CCCM), grâce au soutien financer du Bureau américain d’aide en cas de catastrophe à l’étranger (OFDA).

La simulation d’aujourd’hui a lieu neuf mois après les inondations dévastatrices qui ont submergé Zambezia en janvier, provoquant la mort de plus de 130 personnes et en déplaçant plus de 60 000.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Manuel Marques Pereira, OIM Mozambique, Tel: +258 866 450 317  Email: MPEREIRA@iom.int