Communiqué
Global

Le faible niveau d’éducation et le chômage sont des moteurs de migration irrégulière chez les jeunes Somaliens

Somalie - D’après une nouvelle étude de l’OIM publiée à Nairobi hier, 11 février, le faible niveau d’éducation et l’insécurité alimentent le chômage et la migration des jeunes en Somalie.

L’étude, financée par le gouvernement du Japon et réalisée par Altai Consulting, a été demandée par l’OIM pour vérifier le lien entre le chômage des jeunes et la migration dans les districts somaliens de Mogadiscio, de Baidoa et de Kismayo.

D’après le rapport, à Baidoa, quelque 24% de jeunes sont sans emploi, 13% à Kismayo et 6% à Mogadiscio. Quelque 38% des jeunes chômeurs n’ont pas de diplôme, ce qui représente un gros désavantage sur le marché du travail.

Le rapport révèle une demande croissante de diplômés et d’établissements d’enseignement supérieur. Mais d’après le rapport, le secteur n’est pas bien réglementé et ne satisfait pas la demande de formation technique ou spécialisée.

En plus de l’insécurité, l’étude pointe du doigt l’absence d’alternatives viables pour une activité lucrative comme l’un des facteurs expliquant le nombre élevé de jeunes Somaliens qui quittent leur pays pour trouver une vie meilleure en Europe.

S’exprimant lors du lancement du rapport, le Directeur régional de l’OIM, Jeffrey Labovitz, a mis en avant la nécessité d’adopter une approche globale pour apporter des solutions aux jeunes de Somalie.

« Le niveau d’éducation chez les jeunes est faible et 55% d’entre eux ne sont pas satisfaits de leur niveau d’éducation. Ils veulent obtenir de meilleurs diplômes et avoir un emploi décent en Somalie », explique t-il.

Yassim Haji Yussuf, Envoyée spéciale pour les enfants et les droits des migrants du gouvernement fédéral de Somalie, a déclaré que le gouvernent était enthousiaste de travailler avec les partenaires qui peuvent établir des solutions durables pour la jeunesse somalienne.

« Endiguer la migration irrégulière est un défi, mais nous voulons nous attaquer aux facteurs d’attraction. Nos jeunes ont besoin de mentors, d’investisseurs qui encouragent leur développement. Nous devons transformer leurs souhait de réussir à l’étranger en une envie de rester chez eux ou d’y retourner pour bâtir notre société », a t-elle déclaré.

Le représentant de Yuki Yoshida, Ambassadeur du Japon en Somalie, a souligné la nécessité pour les acteurs du développement d’utiliser la recherche pour intervenir en connaissance de cause sur le thème du développement. « J’espère que ce rapport sera lu par les travailleurs humanitaires, les donateurs et d’autres partenaires du développement pour mieux les informer lorsqu’ils prévoient d’intervenir auprès des jeunes en Somalie », a t-il déclaré.

Pour consulter le rapport, veuillez vous rendre sur : http://www.iom.int/sites/default/files/country/docs/IOM-Youth-Employment-Migration-9Feb2016.pdf

Pour plus d’informations, veuillez contacter Frantz Celestin, OIM Somalie, Tel. +254700325063, Email: fcelestin@iom.int