Communiqué
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Le Centre africain de renforcement des capacités célèbre cinq années de formation en Tanzanie

Tanzanie - Le Centre africain de renforcement des capacités (ACBC) en Tanzanie fête cette semaine cinq années d’opérations. Depuis 2009, il a formé quelque 3 500 responsables aux frontières issus de 47 pays à la gestion des frontières et des migrations.

Toutefois, le travail de l’ACBC ne vise pas seulement à améliorer la capacité de migration des Etats africains. Selon Damien Thuriaux, chef de mission de l’OIM en Tanzanie, au final, ce sont les migrants eux-mêmes qui doivent récolter les fruits des systèmes efficaces de gestion des migrations.

« Par exemple, lorsque l’ACBC a réalisé en 2013 une évaluation sur le régime de la carte de résident frontalier le long de la frontière entre l’Angola et la Namibie, des consultations pluripartites ont eu lieu sur les opinions des migrants angolais résidant dans les zones frontalières et qui traversent fréquemment la frontière pour subvenir à leurs besoins quotidiens », a-t-il fait observer.

« L’ACBC, qui est situé à l’Académie de formation régionale de Tanzanie (TRITA) à Moshi, diversifiera également son programme de formation pour intégrer de nouveaux sujets tels que la migration l’environnement et les changements climatiques, la migration et la santé », a-t-il ajouté.

Au niveau régional, l’ACBC encourage l’intégration et la coopération sur les questions de frontières et de migration entre les Etats africains. Il fournit également une aide au renforcement des capacités aux Etats de la Communauté d’Afrique de l’Est sur la mise en œuvre du Protocole de marché commun, qui permet la libre circulation des personnes et des travailleurs, par le biais d’une série de formations et de consultations.

Les officiers de l’immigration des Etats d’Afrique de l’Ouest ont également été formés au cadre juridique pour lutter contre le trafic illicite et la traite des personnes, tel qu’établi dans le protocole de la CEDEAO sur la libre circulation des personnes.

L’une des réussites de l’ACBC est son travail au Soudan du Sud, où son personnel a dispensé une formation sur la détection des faux documents et des imposteurs aux garde-frontières de l’aéroport international de Juba et à trois postes frontières le long des frontières ougandaise (Nimule et Kaya) et kényane (Nadapal) en 2013.

Organisée dans le cadre du projet de renforcement de capacités pour la gestion des migrations financé par le Ministère britannique des affaires étrangères et du Commonwealth, la formation a permis à un officier de l’immigration d’arrêter un individu voyageant avec un passeport contrefait quelques jours plus tard.

Au Nigéria, l’ACBC a également aidé à établir la première Unité nationale de renseignements pour les services nigérians de l’immigration, en réponse à la menace terroriste relativement nouvelle, à la hausse constante de la traite des personnes et à la recrudescence d’itinéraires de migration irrégulière depuis le Nigéria vers l’Europe.

Dans le cadre d’un projet de l’OIM financé par l’UE intitulé « Promouvoir une meilleure gestion des migrations au Nigéria », l’OIM a équipé l’unité d’ordinateurs reliés en réseau, d’alimentation électrique sans coupure, d’imprimantes et de logiciels pour traiter les informations brutes et produire des renseignements à diffuser aux agences du maintien de l’ordre nigérianes concernées.

D’après Damien Thuriaux, « à l’avenir, l’ACBC cherchera à coopérer davantage avec les Etats membres africains sur la gouvernance en matière de migration. »

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Damien Thuriaux
OIM Tanzanie
Tel: +255 786 585 853
Email: dthuriaux@iom.int

ou

Marcellino Ramkishun
gestion de l’immigration et des frontières
OIM Centre africain de renforcement des capacités (ACBC)
Tel:+255 27 275 3466
Mobile: +255 689 1914 83
Email: mramkishun@iom.int