Suisse - La Conférence de l’OIM sur les migrants et les villes, qui a eu lieu les 26 et 27 octobre aux Nations Unies à Genève, a placé les maires et les acteurs locaux au cœur du débat migratoire. Elle faisait suite à une importante conférence ministérielle de l’OIM sur la diaspora qui avait eu lieu en 2013.

L’événement a été organisé dans le cadre du Dialogue international de l’OIM sur la migration et a rassemblé de nombreux maires et représentants des autorités locales, des ministres, des organisations internationales, des ONG, des universitaires, le secteur privé et des migrants pour débattre de la gestion locale de la migration et du rôle clé des autorités locales dans l’élaboration de politiques migratoires.

La conférence a reconfirmé que la migration vers les villes serait en hausse dans les prochaines décennies et que les autorités locales devront se préparer à faire face aux défis qui accompagnent cette tendance. Les dirigeants locaux ont convenu que les villes étaient au centre des défis migratoires et qu’elles devaient donc être en première position dans la planification et la mise en place de politiques sur la migration et l’urbanisation. Les maires possèdent des connaissances et une expérience précieuses qui peuvent être intégrées dans le cycle politique en vue de renforcer l’efficacité des politiques nationales.

Les participants ont également convenu que les migrants contribuaient à l’image des villes et qu’ils conduisaient à la prospérité. Les maires et les acteurs locaux ont montré comment ils utilisaient le potentiel qu’offre la migration dans leurs villes et les politiques qu’ils ont mis en place pour faire face aux défis connexes, tels que le poids exercé sur les infrastructures et l’intégration des migrants.

Les participants ont montré que les migrants peuvent aider les autorités locales à gérer efficacement la migration et les défis de l’inclusion et de la diversité qu’elle implique. Les migrants et les diasporas peuvent construire des ponts et promouvoir le développement. Ils peuvent contribuer à réduire les risques de crises urbaines et à renforcer la résilience des villes de destination et des localités dans les lieux d’origine.

Les délégués ont souligné le rôle que jouent les organisations internationales comme l’OIM pour aider les autorités locales aux niveaux de la politique, de la recherche et au niveau opérationnel et pour favoriser la collaboration entre les autorités locales et nationales ainsi qu’avec les acteurs non gouvernementaux.

Les participants ont fait observer l’impact de l’urbanisation sur les zones rurales et les défis associés à la diminution de la population rurale ainsi que l’impact socioéconomique sur ceux qui sont abandonnés dans les zones rurales tels que les jeunes, les malades et les personnes âgés. Ces questions doivent être intégrés dans l’élaboration des politiques.

Les maires ont souligné que stopper la migration vers les villes mènerait à l’échec économique. La mesure dans laquelle les migrants sont intégrés à la planification de la politique locale déterminera l’impact positif de la mobilité humaine sur les villes. L’intégration des migrants doit être présente dans tous les aspects de la politique publique.

La conférence a conclu qu’une bonne gouvernance urbaine nécessitait des partenariats entre les autorités locales et centrales et l’inclusion de tous les acteurs, y compris des organisations de la société civile et le secteur privé. Un véritable dialogue à tous les niveaux du gouvernement sur la planification, la gestion et la gouvernance en matière d’urbanisation et de migration est primordial.

Pour clore la conférence, le Directeur général de l’OIM, William Lacy Swing, a dit aux délégués qu’ils avaient l’avantage d’être aux premières loges de la gestion migratoire au quotidien. « En tant que tel, vous pouvez contribuer de manière considérable à faire évoluer la question et à améliorer la perception nationale publique de la migration » a t-il déclaré.

En réunissant les autorités locales, les gouvernements centraux et les acteurs nationaux et internationaux concernés pour débattre de la gestion de la migration et échanger de bonnes pratiques, la conférence représentait une étape importante dans la promotion de la cohésion et de la collaboration en matière de gouvernance migratoire.

Les conclusions de la réunion contribueront à une série de processus, notamment le second Forum des Maires sur la mobilité, la migration et le développement et l’ONU Habitat III, qui auront lieu l’année prochaine eu Equateur.

La conférence a en outre été l’occasion de lancer le Rapport phare de l’OIM : « Etat de la migration dans le monde 2015 - Les migrants et les villes : de nouveaux partenariats pour gérer la mobilité urbaine ». Il est le huitième rapport de l’OIM sur la migration dans le monde et explore comment la migration et les migrants façonnent les villes et comment la vie des migrants est à son tour façonnée par les villes, leur population, leurs organisations et leurs règles.

Le rapport adopte une vision globale, en se centrant plus particulièrement sur la situation des migrants dans les villes du Sud. Ainsi, et pour la première fois, le rapport 2015 examine à la fois la migration interne et internationale.

En plus de l’anglais, du français et de l’espagnol, le rapport sera également disponible en chinois, en arabe et en russe. Pour plus d’informations sur le rapport, veuillez-vous rendre sur la page : https://worldmigrationreport.iom.int/fr/2015

Pour plus d’informations, veuillez-vous rendre sur http://www.iom.int/conference-migrants-and-cities.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Azzouz Samri, siège de l’OIM, Tel: + 41 227 179 468, Email: asamri@iom.int ou atelier de l’IDM à idmworkshop@iom.int