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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Fatal Journeys, vol.2 – Nouveau rapport mondial de l’OIM
Allemagne – D’après la dernière édition de la publication de l’Organisation internationale pour les migrations intitulée Fatal Journeys Volume 2: Identification and Tracing of Dead and Missing Migrants, plus de 60 000 migrants auraient péri ou disparu sur les itinéraires maritimes et terrestres du monde entier depuis 1996.
D’après le rapport publié aujourd’hui, 14 juin, environ 5 400 migrants ont trouvé la mort ou ont été portés disparus en 2015. En 2016, ce sont déjà plus de 3 400 migrants qui ont perdu la vie dans le monde entier, dont plus de 80% en tentant d’atteindre l’Europe par la mer.
Le nombre réel de décès de migrants est certainement plus élevé, a déclaré Frank Laczko, Directeur du Centre d’analyse des données migratoires mondiales de l’OIM, connu sous l’acronyme anglais GMDAC. M. Laczko a expliqué que de nombreux décès n’étaient pas recensés car beaucoup de migrants périssent en mer ou dans des zones isolées où les témoins et les enregistrements de décès se font rare.
« Mais qu’arrive t-il à ceux qui meurent ? Qui sont leurs familles et sauront-elles un jour ce qu’il s’est passé ? », s’interroge Frank Laczko. « L’autre tragédie, outre les pertes humaines, est le fait que beaucoup décèdent dans l’anonymat le plus total. »
Le second rapport mondial de l’OIM sur les décès de migrants pose ces questions cruciales. Le rapport s’interroge sur les mesures qui peuvent et doivent être prises par les autorités pour garantir la localisation et l’identification de ceux qui meurent ou qui disparaissent, et sur les démarches à entreprendre pour aider les victimes oubliées de ces tragédies : les familles qu’ils laissent derrière eux. Malgré leur urgence, ces questions restent les grandes absentes des débats politiques.
Les études existantes sur les personnes disparues font état de la détresse psychologique extrême et des difficultés économiques et sociales que la disparition d’un proche provoque chez les familles.
Le rapport de l’OIM montre que cette situation douloureuse est bien trop courante. Une majorité des corps de migrants ne sont jamais retrouvés et parmi ceux qui le sont, bon nombre ne sont jamais identifiés. Dans la mer Méditerranée, en 2015, moins de la moitié des corps de migrants décédés ont été repêchés. Des familles au Myanmar et au Bangladesh racontent leurs histoires de proches qui ont tout simplement disparu. Le long de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, le Colibrí Center for Human Rights, une organisation à but non lucratif basée en Arizona, a enregistré la disparition de 2 700 personnes.
« Les familles recherchent leurs proches dans des conditions déroutantes, compliquées et même dangereuses », a déclaré Robin Reineke, anthropologue médico-légal, responsable du Colibrí Centre for Human Rights, qui aide les familles à rechercher des proches disparus le long de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Robin Reineke, qui a écrit la partie du nouveau rapport sur la frontière Mexique-Etats-Unis, a ajouté que « la disparition de corps et de personnes le long de la frontière avec le Mexique était une grave crise des droits de l’homme qui révèle à quel point les migrants internationaux sont vulnérables à la négligence et à la maltraitance. »
Bien qu’il existe des systèmes nationaux et internationaux pour localiser des personnes disparues, ils ne sont souvent pas adaptés à la recherche de migrants disparus et restent largement inaccessibles aux familles de migrants. Souvent, l’enregistrement local et national des décès et les systèmes d’identification ne sont ni conçus ni adaptés pour relever les défis particuliers que pose la migration internationale.
Cependant, ce ne sont pas seulement ces défis importants qui font que le taux d’identification est faible. Contrairement à d’autres catastrophes humanitaires, l’identification des migrants n’est souvent pas la priorité des Etats concernés, et trop souvent, les décès de migrants sont considérés comme une exception aux pratiques humanitaires ordinaires.
« Sans aide de l’Etat, les familles sont souvent livrées à elles-mêmes et confrontées à une succession d’obstacles d’organisations et de bureaucratie qui peuvent être extrêmement déroutants, compliqués et même dangereux. Pris entre le chagrin et l’espoir, leur quête peut prendre des années, voire toute une vie », a déclaré M. Laczko.
Compilées par le Centre d’analyse des données migratoires mondiales de l’OIM basé à Berlin et par des experts du monde entier, les Fatal Journeys (« périples mortels ») visent à attirer l’attention sur cet impératif humanitaire. La publication recommande cinq points d’action, à commencer par la reconnaissance que le démarrage d’une enquête et l’identification des décès de migrants sont une obligation au titre du droit international. Les Fatal Journeys plaident pour que les familles puissent avoir accès aux mécanismes de recherche et qu’ils aient le droit de se rendre sur le lieu de sépulture de leurs proches. Tous les efforts doivent être mis en œuvre pour identifier les dépouilles, en établissant notamment des bases de données internationales et régionales. Enfin, les Fatal Journeys recommandent l’élaboration d’un programme de recherche mondiale afin de mieux comprendre comment aider les familles et comment améliorer les mécanismes d’identification.
Outre les questions d’identification et de localisation, le rapport de l’OIM présente les dernières données sur les migrants décédés et disparus dans le monde entier, recueillies dans le cadre du Projet de l’OIM sur les migrants disparus, qui alimente la seule base de données mondiale existante sur les décès de migrants.
Le rapport sera présenté lors d’un séminaire sur la question de l’identification et de la localisation des familles, organisé par le Centre d’analyse des données migratoires mondiales mardi et mercredi à Berlin. Réunissant des experts du bassin méditerranéen et du monde entier, l’événement de deux jours vise à renforcer la collaboration et à générer des idées pour améliorer les mécanismes d’identification et pour répondre aux besoins des familles.
Le Directeur général de l’OIM, William Lacy Swing, a salué le rapport actualisé. « Je répète inlassablement que sauver des vies doit être la priorité dans toute réponse à la migration le long d’itinéraires dangereux à travers le monde », a déclaré l’Ambassadeur Swing. « Tout en œuvrant pour sauver des vies, nous devons aussi prendre en compte les vies perdues et les familles qui les pleurent. »
Pour plus d’informations, veuillez vous rendre sur le lien de Fatal Journeys, Vol. 2, https://publications.iom.int/books/fatal-journeys-volume-2-identification-and-tracing-dead-and-missing-migrants
Pour plus d’informations, veuillez contacter Frank Laczko, Directeur du Centre d’analyse des données migratoires mondiales de l’OIM - GMDAC à Berlin, Tel direct: +49 (0) 30 27877820 - Mobile: +49 (0) 151 11676795 - Email: flaczko@iom.int