Communiqué
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Enlevés par des pirates : des pêcheurs cambodgiens rentrent après quatre ans de calvaire en Somalie

Cambodge – Quatre pêcheurs cambodgiens, enlevés en 2012 par des pirates somaliens, sont enfin de retour auprès de leurs proches. Leur cauchemar a pris fin dimanche soir, 30 octobre, lorsqu’ils ont atterri à Phnom Penh, avant leurs retrouvailles heureuses et émouvantes avec leurs familles.

Leur chalutier battant pavillon omanais a été arrêté au sud des Seychelles au plus fort de la crise de la piraterie en mars 2012, faisant de l’équipage le deuxième otage détenu le plus longtemps.

Le bateau s’est intentionnellement coulé en 2013 et les otages ont été amenés à terre en Somalie. Une fois à terre, ils ont été amenés dans l’Etat de Galmund au centre de la Somalie. Ils ont été détenus pendant près de trois ans, dans des conditions déplorables et souffrent tous de problèmes de santé à long terme.

Les circonstances exactes de leur libération n’ont pas été rendues publiques. L’OIM a été sollicitée pour apporter une aide à leur retour et leur a fourni un accueil à l’aéroport, un hébergement temporaire à Phnom Penh, des kits d’hygiène, des examens médicaux et un traitement.

L’OIM a également eu un rôle de liaison entre les pêcheurs et la police cambodgienne chargée de la lutte contre la traite et a également fourni des services de soutien aux familles des rescapés avant les retrouvailles émouvantes tant attendues.

« J’avais hâte de revoir ma famille. L’attente était difficile et je n’ai pas dormi pendant des jours. Je n’arrive tout simplement pas à croire que je suis à la maison », a déclaré l’un des survivants. De même, les familles des pêcheurs de retour n’ont pas fermé l’œil depuis qu’elles ont reçu la nouvelle. Un proche a confié à l’OIM qu’après « avoir été séparés d’eux pendant si longtemps dans des conditions si dangereuses, nous n’arrivons pas à croire qu’ils sont là. C’est extraordinaire et nous sommes si contents. J’ai du mal à mettre des mots. »

Conformément à la politique de confidentialité de l’OIM, les hommes ne peuvent être identifiés.

« Cette une histoire incroyable de survie et de résilience face aux grandes difficultés et au danger », a déclaré Leul Mekonnen, chef de mission de l’OIM au Cambodge. « Cette situation est d’une ampleur extrême mais chaque personne qui quitte le Cambodge illégalement à la recherche de travail s’expose à ce risque. En tant qu’organisation des Nations Unies chargée des migrations, nous faisons de notre mieux pour donner aux gens des informations sur les manières sûres de migrer et pour les aider à se réintégrer à leur retour. »

Les quatre hommes faisaient partie d’un groupe plus large d’otages pris par des pirates somaliens. Au plus fort de l’épidémie de piraterie en Somalie, plus de 750 otages étaient détenus, dont très peu de Cambodgiens.

Pour plus d’informations sur le travail de l’OIM en matière de retour et de réintégration de pêcheurs esclaves, rendez-vous sur : http://features.iom.int/stories/marked-men/.

Pour plus d’informations, veuillez contacter le Dr. Leul Mekonnen, OIM Cambodge, Email: lmekonnen@iom.int ou Joe Lowry, responsable des médias et porte-parole de l’OIM en Asie-Pacifique, Tel: +66 2 343 9430, Email: jlowry@iom.int