Communiqué
Global

Divers organismes achèvent l’enregistrement biométrique de près de 40 000 personnes dans les sites de déplacement à Juba

Sud-Soudan - Plus de 38 800 personnes déplacées trouvent refuge dans des sites de protection des civils (PoC) des Nations Unies à Juba, la capitale du Soudan du Sud, d’après un récent exercice d’enregistrement biométrique.

Bien que la majorité de ces déplacés internes trouvent refuge à la base des Nations Unies, connue sous le nom de UN House, depuis que la crise a éclaté en décembre 2013, environ 10 000 sont arrivés suite au regain de violence de quatre jours à Juba, en juillet.

Pour obtenir des informations précises et à jour sur la population de déplacés internes à Juba, l’OIM a réalisé un enregistrement biométrique de la population dans les sites de PoC à la base des Nations Unies entre le 10 septembre et le 7 octobre, en coordination avec les partenaires humanitaires. L’enregistrement a eu lieu dans les sites 1 et 3, permettant de recenser 8 251 et 30 623 déplacés internes dans chaque site respectivement.

Les déplacés internes vivent à la base des Nations Unies pour fuir la guerre civile brutale qui ravage le pays et qui a contraint des millions de personnes à mettre leur vie entre parenthèses. Pendant la dernière journée de l’enregistrement biométrique, Jacqueline, une jeune femme de 20 ans qui a fui la violence en juillet, a confié : « je me sens en sécurité ici mais je m’inquiète pour mon avenir, non seulement pour moi mais pour tous les jeunes enfants qui grandissent dans ces sites. »

Les nouvelles données de l’enregistrement biométrique indiquent que la taille de la population a augmenté d’au moins 10 000 personnes, y compris ceux réinstallés depuis la base de Tongping de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud en août et en septembre, depuis les derniers exercices d’enregistrement biométrique réalisés en janvier et en juin 2015.

Le processus d’enregistrement biométrique comprend l’obtention d’empreintes digitales de tous les membres des familles ou de photos dans le cas des enfants en bas âge, afin de comptabiliser précisément la population et d’établir son profil. La collecte de données biométriques aide à empêcher le double comptage et fournit des informations de base que les acteurs humanitaires peuvent utiliser pour planifier la réponse et améliorer l’accès des déplacés internes aux services.

Forts de ces nouveaux chiffres, les partenaires humanitaires ont désormais accès à des données améliorées ventilées par âge et par sexe, permettant une programmation plus ciblée. En outre, les informations sur les populations vulnérables aident les partenaires de la protection à fournir une aide personnalisée lorsqu’elle est nécessaire.

L’exercice a été un effort collaboratif avec ACTED, l’agence chargée de la gestion du camp sur le site, le HCR, le PAM et l’UNMISS, ainsi qu’avec les ONG partenaires Nonviolent Peaceforce, International Medical Corps, Internews, THESO, Handicap International et Community in Need Aid.

Les partenaires ont aidé à mobiliser la population, se sont assurés que les individus les plus vulnérables ne soient pas laissés pour compte et ont aidé à la logistique et au contrôle des foules.

Plus de 1,61 million de personnes sont déplacées à l’intérieur du Soudan du Sud, dont environ 200 000 dans les sites de PoC des Nations Unies à Juba, Bentiu, Bor, Malakal, Melut et Wau. Les organismes humanitaires au Soudan du Sud participent à une opération humanitaire à grande échelle qui vise à atteindre plus de 5 millions de personnes nécessitant de l’aide cette année.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Ashley McLauglin, OIM Soudan du Sud, , Tel: +211 922 405 716, Email: amclaughlin@iom.int.