Les ministères de l’information et de l’intérieur, et des services d’immigration, l’ambassade belge à Kinshasa, la "Maison Schengen" (un bureau consulaire pour les pays de l’espace Schengen) et l’ONG Afric’Action se sont joints à l’OIM dans le lancement de la deuxième phase de la campagne "Keba na ba Ngulistes" ou "Attention an trafiquants".

La campagne de sensibilisation, financée par le gouvernement belge, vise à mettre en avant les dangers de la migration irrégulière à Kinshasa et dans la province côtière de Bas-Congo.

En se basant sur le succès de la première campagne d’information lancée entre octobre 2009 et janvier 2010 et en ciblant la région Est de Kinshasa, l’OIM a été sollicitée pour mener à bien une deuxième vague d’activités couvrant les provinces de Kinshasa et de Bas-Congo. Le gouvernement belge, qui a fourni le financement initial pour la campagne, soutient également les activités qui s’étendront de septembre à décembre 2010.

La campagne "Keba na ba Ngulistes" passe par des productions théâtrales mises en scène par l’ONG partenaire Afric’Action, ainsi que par des affiches, des brochures et des diffusions audiovisuelles pour sensibiliser sur la migration irrégulière. Le programme, qui fait partie d’efforts régionaux de lutte contre la traite déployés par l’OIM, vise à atteindre une population de 5 millions de personnes.

Les sujets abordés lors de la campagne comprennent notamment : l’importance de mettre en place des systèmes de régulation de la migration effectuée dans le bon ordre, la régularité des procédures d’immigration telles que l’obtention d’un visa et autres documents de voyage, les dangers associés à la migration irrégulière, les réalités auxquelles les migrants sont confrontées à l’étranger par le biais de témoignages de migrants de retour et l’information concernant le retour volontaire et l’aide à la réintégration pour les migrants.

La pièce d’Afric’Action, jouée en direct et diffusée pour des groupes de jeunes, d’étudiants, de chefs religieux et d’ONG, dresse le portrait d’une famille qui a vendu sa maison afin d’envoyer son fils aîné en Europe en utilisant de faux documents. L’un des plus jeunes fils reste au pays, rêvant d’une vie à l’étranger, jusqu’à ce que son frère rentre en RDC et relate les difficultés auxquelles il a été confronté en tant que migrant irrégulier.

Lors de son discours pour le lancement de la nouvelle campagne, Michael Tschanz, chef de mission de l’OIM, a fait remarquer que "cette campagne illustre la manière dont les migrants irréguliers tombent dans des activités frauduleuses et la détresse des migrants bloqués qui passent plusieurs mois voire plusieurs années dans des pays de transit, faisant face à de grandes difficultés et des mauvais traitements."

Les données sur le nombre de ressortissants congolais à l’étranger varient fortement en fonction de la source, entre trois et six millions, d’après le profil migratoire récemment publié par l’OIM pour la République démocratique du Congo.

Les chiffres officiels concernant les ressortissants congolais identifiés comme étant en situation irrégulière à l’étranger ne sont pas disponibles. Les seules données trouvées proviennent de quelques pays. Cependant, des données recueillies par certains pays de l’Union européenne montrent qu’en 2007, 659 migrants irréguliers de RDC ont été arrêtés dans les 27 pays de l’UE, et 299 ont été expulsés.

Pour plus d’informations, veuillez contacter:

Emery-Egide Kianga
OIM Kinshasa
Tel: +243 998 348 349
E-mail: ekianga@iom.int