Communiqué
Global

Des pêcheurs de Papouasie Nouvelle-Guinée perdus en mer rentrent chez eux

Papouasie-Nouvelle-Guinée - Deux pêcheurs, un  étudiant et un commerçant, tous deux originaires de la République autonome de Bougainville en Papouasie Nouvelle-Guinée (PNG), sont bien rentrés chez eux après un pénible voyage, perdus dans les eaux du Pacifique pendant plusieurs semaines, avec peu d’espoir de survie.

Ils avaient quitté leur village à Bougainville début août pour une excursion de pêche à six à bord d’un canot et ont rapidement commencé à dériver en plein milieu de l’océan après une panne de moteur à mi-chemin de leur excursion.

Après avoir dérivé dans le Pacifique pendant près d’un mois, le 3 septembre 2015, la Marine des Etats fédérés de Micronésie ont retrouvé le bateau avec quatre pêcheurs à bord dans les eaux micronésiennes, dans un état de santé étonnamment bon, après avoir survécu grâce à l’eau de pluie et aux poissons de l’océan. Les deux autres passagers ont sauté du bateau dans les eaux de PNG pour tenter de rejoindre la terre. Leur sort reste inconnu.

Après leur sauvetage, les rescapés ont été pris en charge par l’OIM en Micronésie et par l’Armée du Salut, où leurs besoins médicaux et nutritionnels ont été évalués et où ils ont reçu de la nourriture, un abri et d’autres types d’aide.

Suite à une coordination intergouvernementale active et avec le soutien des missions de l’OIM en Micronésie et en PNG, le Fonds de l’OIM pour l’aide humanitaire aux migrants bloqués (HASM en anglais) est intervenu pour permettre aux pêcheurs rescapés de rentrer chez eux.

John Bosco, Howard Kopen, George Rumina et Elijah Tsora sont ravis d’être de retour en Papouasie Nouvelle-Guinée. Toutefois, leur immense joie et leur gratitude d’être en vie et de retour chez eux sont ternies par le fait que seuls quatre des six pêcheurs soient rentrés sains et saufs.

« Nous étions perdus en mer. Nous étions tantôt optimistes, tantôt tristes, déprimés et désespérés car nous nous sentions abandonnés et oubliés et nous avons continué à dériver vers l’inconnu au beau milieu de l’océan, défiant la faim, la soif, la chaleur, le vent et la mer agité », a déclaré John Bosco.

« Nous nous sommes sentis perdus surtout quand nos deux frères ont sauté du bateau accrochés à un panneau en bois dans l’espoir de nager et d’atteindre la terre ferme pour lancer l’alerte et nous porter secours. Mais ils ont disparu dans l’océan. Nous sommes heureux d’être en vie et de retour chez nous et ne savons pas comment remercier l’OIM et les autorités locales de Micronésie et de PNG pour leur aide, mais nous ne pouvons pas oublier nos frères qui ne sont pas à nos côtés aujourd’hui. »

Après être arrivés à l’aéroport ils ont été accueillis à Port Moresby. Les survivants ont été transférés vers un centre de transit de l’OIM puis vers leur village d’origine à Bougainville.

Bien que la responsabilité première pour le rapatriement des migrants bloqués relève de la compétence des gouvernements nationaux, il existe de nombreux cas où une aide supplémentaire est nécessaire. Le HASM a été créé en 2005 pour permettre à l’OIM de répondre partout dans le monde, en tant qu’agence de dernier recours, aux demandes urgentes des gouvernements nationaux et d’aider au rapatriement des migrants bloqués. Depuis 2007, le HASM a aidé 17 personnes de PNG à la dérive à rentrer chez elles depuis la Micronésie.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Stuart Simpson, OIM Micronésie, Tel: + (691) 9262460), Email: ssimpson@iom.int ou George Gigauri, OIM Papouasie Nouvelle-Guinée, Tel: + (675) 73200136, Email: ggigauri@iom.int